Abdoulaye Wade ou LE TEMPS DE RENAISSANCE AFRICAINE
Étude de cas : Abdoulaye Wade ou LE TEMPS DE RENAISSANCE AFRICAINE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar metdiop2000 • 27 Avril 2018 • Étude de cas • 560 Mots (3 Pages) • 682 Vues
Introduction
Les grands hommes d’état sont invariablement de grands bâtisseurs. La prospérité et l’histoire leur sont toujours reconnaissantes pour cet héritage dont ils saisissent si bien le message. En effet, en plus d’être un art, l’architecture est un langage, un discout.les réalisation architecturales tient le langage infaillible qui exprime la volonté d’un peuple de marquer son temps, mais aussi, et surtout, sa capacité à le faire. Car il ne faut pas se tromper : toute création est bien la volonté consciente ou inconsciente du peuple, et le prince, quand il est à l’écoute de son peuple, n’en est que l’exécutant. Vu sur cet angle, Abdoulaye Wade restera l’un des plus grands hommes d’état de son temps. Il aura su e »entendre les sénégalais, leur volonté farouche de marquer l’histoire et la renaissance africaines comme ils ont su le faire à travers le temps, le mémorial de Gorée en étant l’une des manifestations les plus fortes et les plus symbolique.
Aimé Césaire prophétisait : « je vois l’Afrique multiple et une verticale dans la tumultueuse périphérie avec ses bourrelets, ses nodules, un peu à party, mais à portée du siècle, comme un cœur de réserve. »La pensée césarienne est, dans un premier temps, support de la mémoire. Elle décrit une Afrique meurtrie. Puis elles dévient prophétique quand elle voit l’Afrique comme un cœur de réserve pour l’humanité. Et ce cœur de réserve prend forme avec la renaissance africaine.et ce cœur de réserve, le président Abdoulaye Wade l’a mis en chantier.
Sa vision, rivée sur un horizon lointain, semble vouloir répare, des temps passés, ce qui parait comme le désert architectural de l’Afrique subsaharienne. Dakar se transforme en un vaste chantier pour que l’Afrique contemporaine, dans la dialectique du donner et du recevoir, poursuive son legs à l’humanité. Le legs historique était essentiellement immatériel- sagesse et récits initiatique divers-ou artistique-une riche statuaire. Le legs wadien sera d’abord architectural. Les monuments connus sous le nom des sept merveilles, conçus autour de la culture e »t du savoir- la renaissance n’est-elle pas essentiellement cognitive, culturelle-, viendront, l’image du théâtre national déjà en place, comme des pierres précieuses, sertir cette terre dakaroise qui sera a jamais la capitale de l’Afrique qui renait dans la fierté d’une aube historique. La pièce maitresse de cette renaissance est sans conteste le monument éponyme .et comme un leitmotiv, le président rappelle à l’envi que cette œuvre n’est point sénégalaise, mais africaine ; que cette œuvre est offerte à toute l’humanité, comme un cœur de réserve.
Il y’a eu ensuite cet acte inédit de générosité, cette main tendue de maitre Wade a la jeunesse d’une Haïti meurtrie ! Ici, il ne s’est pas agi d’adopter des enfants ou de fournir de l’aide alimentaire. Mille déjà l’ont fait, mille saurait le faire. Mais offrir un accueil pour donner du savoir et de l’Esperance à la jeunesse qui s’en retournera rebâtir son pays, l’Afrique a apporté cette innovation de solidarité au monde admiratif.
« Pouvais-je rester sourd ç tant de souffrance bafouées ! » s’interrogeait Léopold seder Senghor en parlant de l’enfer de l’apartheid. Parodiant le maitre, je voudrais modestement m’interroger et interpeller le lecteur : pouvais-je pouvons –nous, avons-nous le droit de _rester aveugles et muets à tant de vision, d’ambition et de merveille ? L’histoire répondra.
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