1984 d'Orwell
Commentaire de texte : 1984 d'Orwell. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nicolas Doll • 25 Avril 2018 • Commentaire de texte • 760 Mots (4 Pages) • 1 230 Vues
E.A.F. 3 : 1984 Orwell (1950) – Chapitre I
PBQ : Comment le narrateur parvient-il à nous donner les caractéristiques de ce monde dystopique ? Quel univers le narrateur parvient-il à créer dès la première page du roman ?
INTRO : « La liberté consiste à dire aux gens ce qu’il ne veulent pas entendre » -Orwell.
Orwell journaliste, romancier XXème engagé dans la société (Guerre d’ESP avec Républicains)
Ø courants
1984 (Le Dernier Homme en Europe) dystopie anticipative | satire ; 3 mondes commandés par Big Brother (œil qui surveille) → totalitarisme
Winston, protagoniste de l’œuvre dans son appartement à ext. de Londres dévastés (hormis Bâtiment de la Vérité)
TOTALITARISME : expérience née sous une dictature (suspension des libertés fondamentales) + victimes innocentes | Domination et Destruction de l’Homme par l’Homme –Interview Hannah Arendt, philosophe ALL
I/ UN MONDE OPPRESSANT
A/ L’APPARTEMENT DE WINSTON
- Champ lexical de la surveillance visuelle et auditive → Privation de liberté
- « On devait vivre, on vivait » Répétition → Habitude avec le télécran, restrictions.
- Adverbe « Naturellement » → registre ironique
B/ LONDRES
- Place de Londres dans le monde : « capitale de la première région aérienne » | 3ème ville + peuplée des provinces de l’Océania (un des trois partis totalitaires du monde selon Orwell ; les 2 autres : Eurasia et Estasia).
- Champ lexical de la destruction → Londres dévastée
- Le Ministère de la Vérité où W Winston → tâche blanche dans un paysage sinistre
TRANSITION : En présentant cet univers dont le lecteur peut rapidement se rendre compte de par ses caractéristiques qui est dominé par le totalitarisme, le narrateur laisse filtrer au travers de sa description non seulement les réflexions du protagoniste, Winston, mais également son propre point de vue.
II/ LA PLACE DU NARRATEUR ET DE WINSTON
A/ CONNIVENCE AVEC LE LECTEUR
- Bourrage de crâne : Choix de termes péjoratifs : verbe « débiter » → flot ininterrompue de paroles
: Adv. « Naturellement » → connivence avec le lecteur (comme il s’agit d’une remarque ironique qui va de soi)
- Pronom indéfini « on » → place le lecteur sur le même plan que le personnage
- Possessif « votre » → Interpellation au lecteur
- « Mais de toute façon » → forme de résignation | impossible de s’échapper à la surveillance (1§)
- Répétition verbe « vivre » → constat d’une impossibilité d’agir
B/ RESSENTIS
- Interrogations + Répétitions « il y avait-il » → Angoissant comme si le narrateur/personnage/nous-même avions perdu notre mémoire | Questions que se pose Winston [Interne]
- Point de vue [Omniscient] → présente la situation de Winston et peut-être elle du narrateur → Complicité entre le narrateur/personnage/lecteur
- Le lecteur peut être angoissé à la lecture de la sensibilité de Winston → le narrateur est du côté de Winston
TRANSITION : D’ailleurs cette position particulière et intrusive du narrateur l’amène à décrire de façon faussement objective, une étrange façade, celle du ministère de la Vérité et ses trois slogans.
III/ LA SUPPRESSION DU DROIT DE PENSEE / LES TROIS SLOGANS ET LEUR RELATION AVEC L’UNIVERS PRESENTE
A/ LES TROIS SLOGANS
- Construits sous formes antithétiques, en majuscule sur la face du Miniver.
- Antithèse ≈ résolue avec l’équivalence du verbe « être » → on peut considérer comme des oxymores s’ils n’étaient présentés 2/2 chaque terme ≠ à l’autre → incohérence pour un esprit
- Cependant 1984 est un univers où cette logique est admise puisque l’on vit sous le pouvoir, la force de Big Brother, l’ « œil ».
B/ EFFETS DES SLOGANS
- Brouiller le sens des mots → créations de la novlangue1 (langue universelle)
- Affirmer que la guerre c’est la paix → il faut un état de violence pour se « laisser bien »
- La liberté c’est l’esclavage → dégout pour le libre-arbitre, on rélève que Winston se sent de dégout de lui-même
Accepter la soumission totale à Big Brother | Esclavagisme dans l’appartement de Winston (télécran | gardien perpétuel)
- L’ignorance c’est la force → suppression de ce que sont battus les Humanistes + Les Lumières → éviter les révoltes en bannissant les connaissances et l’épanouissement du savoir. Réduire Humain -> Animal. Une issue, l’esclavage.
CONCLUSION : 1984 correspond bel et bien à une contre-utopie : un milieu détruit, dévasté | un monde sous le totalitarisme et bannissant libre-arbitre d’où le Miniver où W Winston. Dès l’incipit, Orwell décrit un univers sinistré par la guerre et restreint.
Ouverture : La Ferme des animaux, Orwell, critiquant le communisme et le régime stalinien.[pic 1]
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