Voltaire et Damilaville
Fiche de lecture : Voltaire et Damilaville. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Chloe Maffei • 10 Février 2017 • Fiche de lecture • 889 Mots (4 Pages) • 1 064 Vues
Objets d’études en parcours croisé :
Le personnage de roman du XVII à nos jours
La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation
Lecture analytique 1 : Voltaire, Candide, chap. 3
Introduction :
Candide parait en janvier 1759 simultanément en France, en Angleterre et à Genève. Il n’a pas de nom d’auteur et se présente comme un ouvrage « traduit de l’allemand par M. Le docteur Ralph ». Tout est donc fait pour brouiller les pistes d’une identification, ce qui n’empêche pas que Voltaire soit immédiatement reconnu comme l’auteur de l’oeuvre. Le conte a probablement été écrit de 1757 à 1758, avec de nombreux remaniements. Conte philosophique orienté contre la philosophie optimiste du «Tout est bien» prôné par Leibniz déjà dénoncé dans Poème sur le désastre de Lisbonne, Candide porte la marque de tout ce qui touche Voltaire et de tout ce qui se passe dans le monde environnant. Après son expulsion du «paradis», le premier malheur de Candide ayant été de se faire enrôler de force, il semblait inévitable qu’il ait à expérimenter la guerre. Le chapitre III fait donc de Candide le « héros » malgré lui d’un épisode de la guerre entre les Abares et les Bulgares. La dénonciation se fait se fait essentiellement à travers deux procédés : le spectacle des armées rangées puis en action est l’occasion d’un tableau esthétique. Ensuite l’envers du tableau donne la réalité de la guerre et le sort des populations civiles.
Problématique proposée : Comment les jeux d’oppositions et de points de vue permettent à Voltaire de rendre la dénonciation particulièrement efficace ?
Proposition de plan :
I La valorisation de la guerre : une vision esthétique et « philosophique »
a) L’aspect esthétique :
b) Un massacre moralement et socialement justifié :
c) Une comptabilité globale :
d) Une justification philosophique :
II – La réalité horrible de la guerre
a) Dislocation et chaos :
b) L’efficacité de la dénonciation
Conclusion :
Ce texte est une célèbre satire de la guerre. Pour cela, Voltaire utilise l’ironie, en faisant semblant au début
d’adopter le point de vue de Candide qui voit la bataille en philosophe. Il a recours aussi au réalisme: à l’harmonie initiale s’oppose ensuite un spectacle d’épouvante. On retrouve dans ce contraste la démarche fondamentale du livre: détruire la vision optimiste de Candide et de Pangloss, mais aussi ruiner les fausses valeurs comme l’héroïsme guerrier. Le conte et la fiction collaborent ainsi au mouvement des Lumières qui dénonce la guerre comme une barbarie contraire au progrès de la civilisation.
Objets d’études en parcours croisé :
Le personnage de roman du XVII à nos jours
La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation
Lecture analytique 2 : Etienne Noël Damilaville, Article « Paix », L’Encyclopédie, 1751
Introduction :
La réflexion sur la guerre constitue un thème récurrent de la pensée philosophie du XVIII° siècle. Montesquieu (Lettres persanes) Voltaire (Micromégas, Candide) Jaucourt (Article Guerre de L’encyclopédie) en ont déjà dénoncé les méfaits.
Damillaville à son tour reprend l’analyse dans l’article « Paix » montrant par ce choix que les deux notions ne peuvent se définir que l’une par rapport à l’autre. Ce qu’il dénonce est l’arbitraire, l’horreur, les dévastations causées par la guerre, la manière dont sont bafoués les droits les plus élémentaires des populations civiles. Mais comme bien souvent leur critique va plus loin et vise directement ceux qui décident les guerres : les princes et leurs passions, leurs ambitions, leur manque de raison, le souci
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