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Victor Hugo / « Oh ! Je fus comme fou... »

Commentaire de texte : Victor Hugo / « Oh ! Je fus comme fou... ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  776 Mots (4 Pages)  •  1 453 Vues

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Commentaire littéraire

  Victor Hugo, figure emblématique du XIXème siècle est un intellectuel engagé à l’ère du Romantisme. C’est un auteur reconnu pour ses ouvrages, tel que « Les Misérables », « Le dernier jour d’un condamné » ou encore « Les Contemplations » dont est tiré le poème « Oh ! Je fus comme fou... » publié en 1856. Dans ce dernier, l’auteur nous livre une réelle poésie lyrique en alexandrin qui mêle désespoir et tourments afin de montrer l’épreuve du deuil qu’il a vécu suite à la mort de sa fille Léopoldine. Nous nous demanderons comment l’écrivain à travers les codes du romantisme arrive à retranscrire la folie. Dans un premier temps nous analyserons en quoi ce poème est romantique puis nous étudierons l’expression de la folie que nous dépeint Victor Hugo.

  A travers ce poème, l’auteur s’empreint d’un sujet profond qu’est le deuil. Celui-ci est retranscrit par l’expression des sentiments, une des caractéristique du romantisme. En effet, il montre aux lecteurs grâce au champ lexical de la souffrance tout le mal qu’il porte en lui « terrible » v.8  « horrible » v.9 « malheurs » v.11 « désespoir » v.12. De plus, l’allitération en « r » évoque le son de la souffrance. Il continue ensuite en utilisant l’oxymore « affreux rêve » v.13 pour évoquer le paradoxe de cette dernière.

  Une autre caractéristique du romantisme se retrouve dans le fait qu’il s’adresse à l’autre. Il semble essayer de trouver du réconfort « Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance » v.4 « Pères, mères, dont l’âme a souffert ma souffrance » v.5 « Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous éprouvé ? » v.6 Victor Hugo parle de son malheur mais tente d’élargir sa peine pour la confondre dans une sorte de souffrance commune et rendre cela universel à tout ceux qui ont connu le chagrin éprouvé lors d’un deuil.

  Enfin, la place de Dieu est présente mais il semble remettre en question la bonté de celui-ci. « Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom qui font que dans le cœur le désespoir se lève ?» v.11  Il semble se demander comment Dieu lui même peut provoquer une telle atrocité et nous montre l’incompréhension que provoque ce chagrin en lui. La place de Dieu est prépondérante pour les romantiques, ces derniers trouve refuge en lui et il semblerait que la peine de Victor Hugo est si grande qu’il ne peut trouver réconfort auprès de celui-ci.

  C’est grâce à tous ses éléments que nous pouvons dire que ce poème correspond aux caractéristiques du romantisme et nous pencher sur l’expression de la folie qui est retranscrite par les mots de Victor Hugo.

  En premier lieu, nous pouvons constater que le rythme effréné du poème dépeint l’état de l’auteur. En effet, ce poème semble désordonné de par les phrases exclamatives, interrogatives, affirmatives puis de nouveau exclamatives. Cela est confus comme ses pensées.  Il passe par une phase de tristesse, puis de questionnements, de refus quand d’un coup une pulsion morbide lui vint « Je voulais me briser le front sur le pavé » v.7 puis de nouveau le désenchantement quand il revint à la « réalité ». Le refus d’avoir perdu cet être si chère est appuyé avec l’anaphore v.14,15,16 « Qu’elle », « Que », « Que ».

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