Tartuffe, acte 1, scène 5
Commentaire de texte : Tartuffe, acte 1, scène 5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 100100 • 30 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 978 Mots (4 Pages) • 2 281 Vues
Tartuffe
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un comédien et dramaturge français, baptisé le 15 janvier 1622 à Paris, où il est mort le 17 février 1673. Issu d'une famille de marchands parisiens. Tartuffe ou l'Imposteur est une comédie en cinq actes et en vers créée le 5 février 1669 sur la scène du Théâtre du Palais-Royal. Orgon, le maître de maison, a été simplement évoqué dans la scène d’exposition lors de la querelle entre Mme Pernelle, (mère d’Orgon) et les autres membres de la famille : il y est apparu comme figure d’autorité mais surtout comme admirateur de Tartuffe. Il arrive sur scène seulement à la scène 3, revenant de chez lui après une absence de quelques jours. Dans l’extrait étudié issu de la scène 5, il raconte à son beau-frère, Cléante, comment Tartuffe est entré dans sa vie, puis dans sa maison ; par ce récit, à ses yeux édifiant, il veut le convaincre de la justesse de son choix. Le récit d’Orgon met en scène sa rencontre à l’église avec l’homme qui l’a totalement édifié par piété ostentatoire. C’est l’occasion pour le spectateur de découvrir le portrait de Tartuffe à travers le regard d’Orgon et donc de mieux comprendre également le lien qui unit les deux hommes.
Problématique : comment Molière dans cette tirade d’Orgon met -il en scène de manière satirique le portrait d’un faux dévot au XVII ième siècle ?
Nous verrons dans un premier temps quelles caractéristiques du personnage éponyme, Tartuffe, transparaissent de cette tirade puis ce qu’elle dévoile de la personnalité d’Orgon.
I Tartuffe, un hypocrite en pleine action :
Ici, le personnage évoqué dans ce portrait en actes se conduit comme un hypocrite puisqu’il « joue » la dévotion, la simule et de ce fait, il redonne à ce nom son sens originel : « hypocrita » désigne en latin et en grec l’acteur, le comédien.
1. La dévotion incarnée ou le portrait du parfait dévot
a) Un lieu propice :
Tartuffe évidemment a trouvé sa dupe en jouant la dévotion « à l’église » v. 3.
Dans cet extrait, l’église de la rencontre et de la séduction s’affiche comme le lieu d’une théâtralité qui ouvre une scène dans la scène et donne à voir Tartuffe dans le rôle du comédien et Orgon comme spectateur privilégié, choisi dans une « assemblée entière » constituée en public. L’espace sacré est nettement désigné comme un lieu théâtral concurrent de celui de la scène, lieu d’ostentation et d’exhibition où il importe surtout de se montrer et d’être vu.
Le spectacle, comme le précise également Orgon, a lieu « chaque jour » ◊ Cette répétition est le signe même d’une dévotion sur commande, qui se donne à voir dès que le public arrive.
b) Des actions :
Nombreux verbes d’actions qui décrivent les gestes-clefs utilisés par Tartuffe pour se donner l’apparence de la dévotion.
A l’église notamment, des vers 283 à 298 :
- « il venait […] se mettre à genoux » (sous-entendu évident « pour prier ») v.283-284 et avec « ardeur », « il poussait sa prière »
- « Il faisait des soupirs, de grands élancements », v. 287 : à noter qu’il ne soupire pas mais qu’il « fait » des soupirs.
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