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Synthèse sur le personnage romanesque

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Par   •  23 Mars 2021  •  Synthèse  •  1 356 Mots (6 Pages)  •  706 Vues

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Synthèse sur le personnage romanesque ( textes complémentaires )

  1. Observations sur les textes :

  • TEXTE 1 : Yvain le chevalier au lion, Chrétien de Troyes ( XIIe )

Ce texte romanesque est le récit d’un combat singulier entre deux chevaliers qui rivalisent de courage et d’acharnement à tuer son adversaire. Le registre dominant est épique (présence du merveilleux au début du texte : la fontaine merveilleuse ). Le portrait du héros, le chevalier Yvain, est en action.

Nous pouvons observer que dans ce texte le personnage de roman est présenté comme un héros à la force et au courage extra-ordinaires : « tous les deux sont si courageux qu’à aucun prix l’un ou l’autre ne cèderait du terrain avant d’avoir tué son adversaire. » ; le chevalier ne connaît pas la peur, ne tremble pas et , comble de l’héroïsme, semble même impatient d’affronter la mort :« Jamais deux chevaliers ne furent si avides de hâter leur mort. ». Les qualités valorisées par l’auteur sont la force physique et morale,  et le courage, la témérité, la détermination , la rage de vaincre son adversaire . Nous remarquons aussi la valorisation de la violence par son esthétisation (= esthétiser la violence c’est la rendre belle et admirable ), ce qui est propre au Moyen Age . En effet le champ lexical de la violence parcourt le texte et s’accompagne d’hyperboles. Nous pouvons aussi constater que les personnages héroïsés sont des chevaliers, donc des personnages masculins, d’une classe sociale privilégiée (les chevaliers sont au service d’un seigneur mais ont un statut privilégié ).

  • TEXTE 2 : La princesse de Clèves, Mme de La Fayette (1678 )

Ce  texte nous présente le portrait (statique) d’un des protagonistes du roman, le duc de Nemours. Le registre est merveilleux en raison de l’hyperbolisation constante du personnage, comme dans les contes de fée :  «  Ce prince était un chef-d’œuvre de la nature »,  « Ce qui le mettait au-dessus des autres était une valeur incomparable, et un agrément dans son esprit, dans son visage et dans ses actions, que l’on n’a jamais vu qu’à lui seul . » Nous pouvons observer une idéalisation systématique du personnage à travers les multiples hyperboles utilisées pour le caractériser. Les qualités du héros sont à la fois physiques et morales : une beauté exceptionnelle et les qualités d’un honnête homme (= idéal moral qui traverse tout le XVIIe siècle ), « l’agrément »=qualité sociale principale au XVIIe, puisque plaire est le maître mot dans la société de cour de l’époque. Le héros de Mme de La Fayette décline cette qualité essentielle chez un homme de cour sur tous les plans, intellectuel, physique et morale.  D’ailleurs il est présenté comme un homme irrésistible aux multiples conquêtes amoureuses, mais dont on ne connaît pas les sentiments. Nous pouvons en déduire que la discrétion fait partie des qualités reconnues à la Cour .

 Le héros de Mme de La Fayette appartient à la noblesse de Cour et il est paré de toutes les qualités d’un homme du grand monde, celles d’un honnête homme, qui sait plaire , faire preuve de galanterie avec les dames et taire ses sentiments. Le portrait est en forme d’éloge et vise à idéaliser le personnage pour en faire un personnage «  de roman » admirable.

  • TEXTE 3 :  La Chartreuse de Parme de Stendhal ( 1839 )

Le texte nous présente un portrait en action , celui de Fabrice del Dongo, personnage principal du roman. Ce qui nous frappe c’est la présentation négative du héros : « Notre héros était fort peu héros en ce moment ». Mis en situation, sur le champ de bataille à Waterloo, le héros de Stendhal connaît la peur et manifeste ses faiblesses : «  il était surtout scandalisé de ce  bruit qui lui faisait mal aux oreilles. » Le héros n’est pas du tout idéalisé, le registre choisi est le registre réaliste et le narrateur omniscient ne se prive pas pour souligner ses faiblesses, avec une certaine ironie. En effet , à la fin du passage, le personnage, horrifié par la vue des blessés et des cadavres, non seulement ne prête secours à aucun soldat, se contentant d’éviter de les piétiner, mais en plus s’empresse de fuir : « Fabrice, qui ne faisait pas assez attention à son devoir de soldat, galopait toujours en regardant un malheureux blessé. »  Nous pouvons relever dans le passage deux formules révélatrices  de l’ironie de l’auteur se faisant écho dans le texte, par le parallélisme de construction : au début « notre héros était fort peu héros en ce moment » et «notre héros, fort humain »

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