Sujet d'invention "VOUS AVEZ SÉJOURNÉ EN BÉTIQUE. DÉÇU, VOUS DÉCIDEZ DE PARTIR ET ÉCRIVEZ UN DISCOURS D'ADIEU"
Dissertation : Sujet d'invention "VOUS AVEZ SÉJOURNÉ EN BÉTIQUE. DÉÇU, VOUS DÉCIDEZ DE PARTIR ET ÉCRIVEZ UN DISCOURS D'ADIEU". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar irwinuggets • 24 Avril 2016 • Dissertation • 675 Mots (3 Pages) • 2 082 Vues
Chers amis, cela fait maintenant un bon moment que je séjourne parmi vous, et c'est le coeur serré que je vous annonce mon départ. La raison pour laquelle je vous ai réuni ce soir est la suivante; je souhaite vous communiquer mes raisons. En effet, j'ai été déçu par la Bétique. Pourtant, tous les facteurs étaient en votre faveur, que ce soit l'excellent climat qui nous épargne des grands rhumes d'hiver ou des grandes canicules d'été, votre terre toujours fertile, vos nombreuses richesses, votre somptueux fleuve Bétis qui façonne ce magnifique paysage qu'est le votre, votre vie simple et votre alchimie parfaite. Vous vous êtes montrés très accueillants, vous m'avez chaleureusement offert une maison où séjourner, un métier, et même des terres. Vous m'avez fait connaître de nombreuses variétés d'espèces plantes et d'animaux. Vous avez une faune et une flore très variée et j'ai vraiment apprécié cela. Sans vous, je n'aurais découvert toutes ces richesses.Votre frugalité de vie, qui pour vous est naturelle, fut une belle expérience très enrichissante, et j'en ai appris beaucoup sur les défauts de mon pays. Cependant, je ne trouve pas votre île parfaite, bien que mon pays natal ne le soit pas non plus, je m'y sens plus heureux. Là est la raison de mon départ. Tout d'abord, laissez moi vous parler de votre île certes très fertile, mais sans surprises, où tout ce qui est attendu arrive, où tout est trop facile. La laine de vos moutons est d'une qualité unique sans interraction de l'homme et votre double moisson est toujours en très bon état juste par l'action de la nature. Ce type de vie est, à mes yeux, bien trop facile, tellement facile que cela en devient même inintéressant car bien que sans problèmes et sans obstacles, chaque jour ressemble à la veille et ressemblera au lendemain. La différence entre nos univers est trop flagrante. Comme vous le disiez, "Ces peuples sont bien malheureux d'avoir employé tant de travail et d'industrie à se corrompre eux mêmes" Mais pourtant, ces peuples sont l'avenir de notre monde. Vous dites que ce superflu amolit, enivre, tourmente ceux qui le possèdent, mais vous n'êtes même pas capables de vous rendre compte de la richesse de votre monde. Vous rabaissez l'or et l'argent au rang du fer, vous n'appréciez donc pas ces besoins. Ceci est du gaspillage de matière, votre vie est ennuyante et banale. Bien que votre simplicité et votre opposition à la superficialité vous immunisent contre la jalousie et l'avarice, celle-ci vous empêche de vivre et vous condamne à survivre. Vous dites être heureux, mais le bonheur n'est qu'illusion face à ce paysage magnifique. Votre vision idéologique semble fausse. Le bonheur est un sentiment qui se paye et se doit d'être une récompense. Nous ne pouvons pas exiger une vie sans rebondissements, car sans cela, le bonheur ne serait plus un sentiment si reposant, mais une simple humeur que l'on éprouve tous les jours sans réelle surprise. Alors que toute votre existance est consacrée à penser à manger, à boire, vous passez à côté des choses que seul l'homme est capable de faire et qui font que cet être est unique. Il est capable d'inventer, de créer, mais cela ne vous interesse malheureusement pas. Vous dites ne vouloir souffrir que les arts qui servent aux véritables nécessités des hommes, ce mode de vie exclut donc tout art jugé "inutile" tel que la peinture, la musique, et j'en passe. Ne manque-t-il pas quelque chose à votre plénitude? Vous n'apprenez rien de nouveau, ne découvrez rien de nouveau, votre vie est fade, terne, ennuyeuse comparée à celle du monde exterieur. Comment pourriez vous le juger? Vous n'avez jamais mis les pieds hors de votre île, cela a fait de vous des égoïstes. Certes, certains pays souffrent de famine, de guerres, et vous ne souhaitez pas les aider, c'est votre choix. Mais que feriez vous le jour où vous subirez une secheresse? Pas que je vous souhaite cela, mais comment survivrez-vous? Ce serait contraire à votre idéal de vie de demander de l'aide extérieure.
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