Stendal, Le Rouge et le Noir

Lecture Analytique : Le Rouge et le Noir

INTRODUCTION

Stendal est un romancier connu pour sa constante présence dans c’est roman mais également comme un des maîtres du « réalisme ». Le Rouge et le Noir est constitué de faits divers. C’est l’histoire d’un jeune homme (Julien Sorel) , paysan instruit et ambitieux qui veut se faire une place dans le « grand » monde. On a dans ce roman les thèmes typiquement Stendhaliens qui sont l’ambition, le goût de l’énergie, la recherche de l’amour. Dans cette satire de la société il dénonce tout ce qui rend le bonheur impossible. Dans cette extrait nous sommes à un diner chez les Rênal et nous avons la rencontre entre Julien et Matilde de la Mole.

Problématique : En quoi cette entrée dans le « monde » de Julien sous le regard parfois ironique du narrateur donne tels au roman un nouvel élan ?

1. Un milieu totalement nouveau

Pour l’instant Julien connaît la province (le milieu paysan dont il vient, les  notables, le clergé) et le séminaire (Besançon)

1. Julien découvre la haute aristocratie

• Termes chroniques (=recueil de faits historique) donne un effet de réalité

La scène se déroule en 1830, sous le règne de Charles X avant les 3 glorieuses. Politique autoritaire et réactionnaire.

• Julien identifie les principaux protagonistes :

∙      l.45 ; il utilise les verbes de perceptions en particulier en exprimant la vue, de parole intérieur « se dit » l.11, «du jugement », « semblèrent » l.1[pic 1]

∙Le marquis et la marquise de la Mole sont déjà présent dans le salon

∙Le comte Norbert de La Mole, le fils entre en premier (l.7 et 9) ; l.45 « il dit à son fils »

∙Matilde de la Mole (sa fille), Julien l’identifie par le propos un peu fille de sa mère (l.17/19). « Á force d’examiner » l.21/22

• L’image des personnes présente du pdv de Julien : gens qui s’ennuient (l.2/3/24/25/44)

Politique= sujet tabou

• Personnes ayant conscience de leur rang voulant monter encore la grandeur de la noblesse (excepté Matilde)

1. Un observateur fasciné

-Par les lieux : l.64/65/66

-par les principaux protagonistes :

∙Norbert séduit Julien l.10, le narrateur semble s’en amuser :l.4/6 :allure distinguée mais « petite » suggère une intelligence réduite

l.40 : hyperbole

∙Matilde : terme hyperbolique pour la décrire (l.19/20 ; l.22/23). Cependant la mère et la fille lui déplaise l.37/38

1. Une position d’infériorité mal vécue…

On le constate par différents indices :

∙Julien comprend par un détail vestimentaire sa position subalterne=inférieur : engagé comme secrétaire du marquis il est considéré comme un domestique et doit s’habiller (porter des souliers pour les chevaliers) or Julien est fier : il a peur d’être offensé l.12

∙Enfin il n’est pas à l’abri des sentiments bas tels que la jalousie

1. Une « entrée dans le monde » qui marque une nouvelle étape dans l’itinéraire de Julien

1. L’inscription de la scène dans le roman : la rencontre de Matilde de La Mole

(Norbert restera un personnage secondaire, alors que Matilde deviendra sa maîtresse)

• La 1ère rencontre entre les 2 futurs amants apparaît comme un écho inversé de la rencontre avec Mme de Rênal ; l.18-21

Une courte phrase incisive «Elle ne lui plut point » (l.21)

• Le topo de la « scène  de la 1ère vue » ou le premier regard marque la reconnaissance de 2 personnages faits l’un pour l’autre est donc détourné.

Un des moyens de rompre la fascination que Matilde suscite et de la comparer à Mme de Rênal

• Les yeux de Mme de Rênal : Certes ils sont moins beaux que ceux de Matilde (l.28) ; pourtant  ils marquent la sensibilité de Mme de Rênal (l.32-35)
• Yeux de Matilde : Julien les juge « scintillants » (l.37), terme associé à l’idée de luxe et de superficialité. Tout brille dans le salon par métonymie les yeux aussi.

A cet égard, le narrateur souligne l’inexpérience de Julien (l.29-31) ; « saillie » =trait brillant et inattendu (dans la conversation, le style). Trait d’esprit ; elle brille par son esprit de répartie.

La rencontre de Matilde met ainsi en lumière par contraste la personnalité de Mme de R. On a donc la sensitive contre l’intellectuelle « feu de passion » (l.33)/ « feu de saillie » (l.30)

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