Si c'est un homme, Primo Levi

Si c'est un homme, Primo Levi

Contexte : Le lendemain de la 2nd guerre mondiale, Primo Levi, chimiste italien, se fait arrêter à Milan (1943) à 24 ans car il faisait parti d'un clan de résistants et non pour sa religion, puis il est déporté à Auschuitz (Pologne) pendant 1 an et demi. Il survit grâce à son travail et car il a été abandonné malgré la dure période d'extermination. Ses livres ont du mal à être édités à cause des éditeurs qui refusent de se replonger à nouveau dans l'horreur de cette guerre. Il refait sa vie mais n'arrivera jamais à se remettre de ses expériences et se suicide en 1987.

Si c'est un Homme est un récit chronologique et autobiographique (début : arrestation ---> fin : libération) avec des témoignages réels.

Le passage étudié se situe au début du récit et il correspond à l'arrivée au camp de concentration de l'auteur.

I] Un texte émouvant

         A) Présence du registre pathétique

        - Ligne 21 à 22 : opposition separée par l'expression "d'un seul coup".

        - Ligne 37 : répétition du champs lexical de petit "petite", "âgée de trois ans", "enfant".

          - Ligne 39 : énumeration des qualités "curieuse, ambitieuse, gaie, intelligente"

        - Ligne 40 à 41 : preuve d'amour et rituel rassurant "prendre un bain dans une bassine de zinc, avec de l'eau tiède"

        - Ligne 44 : répétition du pronom "nos"

        B) Opposition Allemand - déportés

        - Ligne 2 : animalisation des allemands "aboiements barbares"

        - Ligne 22 : "d'un seul coup" instinct amimal

        - Ligne 9, 16, 17 et 38 : Allemands en groupe "Une dizaine de S.S.", "de simples agents de polices", "ils", "des Allemands".

        - Ligne 21, 37 et 39 : déportés avec noms et prénoms "Renzo", "Francesca", "Emilia", "Aldo Levi de Milan"

        - Ligne 17, 18 et 19 : déportés affectifs et humains "Quelqu'un osa s'inquiéter des bagages", "un autre ne voulait pas quitter sa femme", "beaucoup de mères refusaient de se séparer de leurs enfants".

        C) Texte réaliste

        - Ligne 1 à 2 : personification de l'obscurité "l'obscurité retentit"

        - Ligne 7, 14 : cadre retrenscrit "le quai fourmillait d'ombres", "baignait dans un silence d'aquarium"

        - Ligne 25 et 34 : cadre opressant, mystèrieux, inquiétant "Ce qu'il advint des femmes, enfants, vieillards il nous fut impossible alors de le savoir", " on ouvrait les portières des wagons des deux côtés en même temps, sans avertir les nouveaux venus ni leurs dire ce qu'il fallait faire"

        - Ligne 26 : personnification de la nuit et connotation "La nuit les engloutit"

II] Un texte qui dénonce

        A) La cruauté, la violence des allemands

        - Ligne 22, 23 : opposition entre l'imparfait lent "d'un seul coup" qui accelère le mouvement

        - Ligne 38 : mise en valeur avec un détachement au niveau d'écriture, l'auteur joue avec l'opposition entre "necessité" et "mort" et "enfants"

        - Ligne 1, 6 et  44 : la mort rapide "en un instnat ", indication "Et brusquement", " en un instant", "rapidement" rend les choses cruelles

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