Ruy Blas

Ruy Blas

Explication Linéaire de la scène  4 de l’Acte  V

Le Plan :

Introduction

Ruy Blas est une pièce de Victor Hugo, considéré comme le plus grand auteur français, à la fois, poète, romancier et dramaturge.

Il est né le 22 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est le chef de file du mouvement romantique. Parmi ses œuvres majeures on peut citer « Les Châtiments » (Poèsie, 1853), « Ruy Blas » (1838)  en théâtre et les « Misérables » (1862), son roman le plus connu. Victor Hugo a eu un rôle idéologique et même politique notamment dans la défense des classes déshéritées.

La pièce raconte l’histoire d’un jeune homme pauvre, Ruy Blas, laquais de Don Salustre (aristocrate qui veut se venger de la Reine car elle l’a banni) qui accepte de jouer pour le compte de son maître, le rôle de son cousin,  Don César de Bazan, séducteur, pour compromettre la Reine. Ruy Blas est à la fois forcé d’obéir à son maître mais, le défi lui plaît car il est amoureux de la Reine.

Dans cette scène qui est la scène finale de la pièce, Ruy Blas pour sauver la reine du déshonneur lui avoue la vérité et sa véritable identité et lui demande de fuir avant de mourir dans ses bras.

Problématique : en quoi cet extrait montre-il les nouvelles aspirations des valets ?

Développement

Dans un premier temps, on va voir que la demande de pardon de Ruy Blas est accordée par la reine (ligne 1 à 24) (« Que voulez-vous » jusqu’à «  César , je te pardonne  et t’aime, et je te crois »

Et dans un second temps, nous comprendrons les raisons de l’aveu de Ruy Blas et de son suicide….

Le passage commence par une stycomithie qui suggère un désaccord. La reine est en position d’autorité. On le voit dans la réplique  « que voulez vous »  et également dans la didascalie qui précède la réplique de Ruy Blas « joignant les mains ».

 L’homme est dans une position de supplication et de respect comme le suggère également le champ lexical de la prière : « joindre les main » , « pardonnez » et « bénir » (ligne 16)». Le registre dominant de cet extrait est le registre pathétique puisque Ruy Blas y exprime sa souffrance et suscite  la pitié . L’adverbe « lentement » ligne 6  nous montre que Ruy Blas va vers sa mort. On peut donc discerner également un registre tragique. Mais à la ligne 7 Ruy Blas insiste et aimerait savoir avant de mourir si la reine a des sentiments pour lui . Apres l’on voit à  la didascalie de la  ligne 9, un signe  du destin tragique de Ruy Blas qui se donne la mort en buvant le poison sans hésitation . Dans les lignes 10 et 11 et  dans un aparté Ruy Blas évoque sa vie et son amour par le mot « flamme ». La réaction de la reine est immédiate comme le montrent les participes présents dans la didascalie « se levant et courant  à lui» et son interrogation « que fait il ? » qui suggère une angoisse.  Cette angoisse qui transparaît dans la forme interrogative, montre bien qu’elle prend Ruy Blas en pitié . Les rôles sont inversés  ligne 16 car c’est Ruy Blas qui pardonne à la reine et donc toutes ses répliques lignes 16 à 21 sont pathétiques . Ligne 16 «  Rien. Vous me maudissez » parallélisme de construction  avec la réplique précédente, indiquant que leur amour est impossible ce qui justifie qu’il s’agit aussi d’un amour sublimé c’est-à-dire inaccompli et inassouvi .

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