Rédaction sur "réponse et injures aux calomnies" de Ronsard
Commentaire de texte : Rédaction sur "réponse et injures aux calomnies" de Ronsard. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar selmiii • 22 Février 2021 • Commentaire de texte • 1 407 Mots (6 Pages) • 880 Vues
Travail sur “Réponse aux injures et calomnies” 1563 de Ronsard
INTRODUCTION :
Pierre de Ronsard né en septembre 1524 et mort le 28 décembre 1585, est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle et une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance.
Réponse aux injures et calomnies est une de ses œuvre adressée aux calvinistes en 1563, après qu’ils l’aient vertement attaqué après avoir défendu le catholicisme. Dans ce texte il fait exorciser un démon, celui de Théodore De Bèze.
Comment Ronsard procède t’il pour répondre aux injures et calomnies dont il a été victime ?
Je vais diviser ce commentaire en trois parties, premièrement la mise en scène vivante du texte de Ronsard, avec l’analyse des différentes étapes de la cérémonie, ensuite je passerai à l’ambiance violente qu’il a réussit à installer, puis enfin l’attaque pamphlétaire contre son adversaire sans défense : Théodore De Bèze.
1)Une mise en scène vivante.
Dans ce texte, Ronsard nous présente les différentes étapes de l'exorcisme tu diable qu'il y a dans son ancien ami Théodore de Bèze. Danse de l'ambiance glacial et violente, le lecteur découvre un texte plein de haine, dans lequel Ronsard lui-même semble être devenu fou.
Durant le procédé qu’il mène on peut distinguer plusieurs étapes. Dans un premier temps il s'adresse directement à son ami, le lecteur sait qu'il s'agit bien de lui quand on remarque l'emploi de du pronom “tu”. Les deux hommes se connaissent très bien, et cela donne texte encore plus de cruauté, comment des individus ayant été aussi proches l'un de l'autre peuvent-ils finir ainsi?
L'auteur nous présente les différentes étapes de l'exorcisme, présentes dans le texte.
Dans un premier temps il pose le contexte, on l'accuse d'être prêtre, et bien il le sera:” que je suis prêtre ras, que j'ai dit la grande messe”. Il dévoile au peuple les calomnies qu'il a été victime, pour justifier sa vengeance. “Mais davant que parler, il faut exorciser”, Ronsard annonce ici c'est qui le compte faire: exorciser et le démon qui se trouverait dans Théodore de Bèze. Il s'adresse directement à la foule, qui assiste à toute la scène, “ Fuyez peuples, fuyez, que personne n'approche”. Puis toujours à l'impératif, il dicte les étapes de l'exorcisme: “ allez sonner la cloche”;” fait flamber du feu”; “ un cerne en rond”; “ murmurer peu à peu quelques saintes oraisons”. Il leur dit ainsi de se protéger contre le diable, avec des rituels bien précis.
Après cela, il se lance dans une description délirante du démon, c'est la seconde étape. On a une description très visuel, “Voileci” (le voici), “je le vois”, il emploie des adjectifs troublants et affolants, qualifiant son ami de “ hideux, affreux, Bourbeux”.Il énumère les traits physiques de Théodore de Bèze, qui perd peu à peu son apparence humaine pour se transformer en une bête féroce.On peut penser à une gradation ascendante car Ronsard emploi des termes de plus en plus fort : “Il a le diable au corps; ses yeux cavés en dedans; sans prunelle et sans blanc, reluisant comme ardents”. Toutes ces successions rythment le texte et plongent le lecteur dans une ambiance cauchemardesque.
Pour la musicalité des vers, on relève que Ronsard a choisi des rimes de fin de vers: “ fumée/ allumée; bête/ tête ; favant/ avant”. Il chante son rite, comme si c’était une messe, les rimes en fin de phrases donnent un aspect inquiétant au texte, c’est comme si lui même était possédé.
Théodore de Bèze et par la suite comparé à une bête sauvage, enragée, mi loup mi chien : “ il a le museau tors, et le dos hérissé”. Dans ses descriptions, Ronsard assoiffé par son désir de vengeance, nous paraît presque dément.
Il passe ensuite à la 4e étape, proposant à la foule la méthode de l'exorcisme, en employant des termes précis, du domaine religieux: “ l'eau bénite”; “ un aspergès”; “ il faut faire la croix en long sur son échine”. C'est encore lui qui donne les ordres “ prêtre, frappez dessus la tête prise”. Son rite prend un côté
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