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Préparons l’étude de Dom Juan

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Par   •  10 Décembre 2015  •  Étude de cas  •  2 190 Mots (9 Pages)  •  896 Vues

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Préparons l’étude de Dom Juan

  1. Un mythe est un récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social.

Mythe de Dom Juan

Don Juan est un personnage mythique, dont la littérature s'est souvent emparée, et dont elle a fait l'idéal du matérialisme, de la débauche et de l'impiété. II est, comme Faust, un symbole de l'éternel problème de la vie : après avoir suivi une voie différente, il arrive au même but, il se rencontre avec lui dans une même idée de doute, dans le même sarcasme contre le monde et contre Dieu. La légende de Don Juan est d'origine espagnole. On racontait qu'à Séville, sous le règne de Pierre le Cruel selon les uns, au temps de Charles-Quint selon les autres, un certain Don Juan, de l'illustre famille Tenorio, s'était proposé d'enlever la fille du gouverneur ou commandeur de la ville, pour la sacrifier à ses passions; qu'après avoir tué en duel le père de sa victime, il descendit dans son caveau sépulcral du couvent de St François, et, s'adressant avec raillerie à la statue de pierre placée sur le tombeau, l'invita à être son hôte ; que la statue, exacte au rendez-vous, le contraignit de la suivre, et le livra aux puissances de l'Enfer. Tel est le thème que développa la poésie. On y mêla l'histoire d'un autre débauché, Don Juan de Maraña, qui s'était, dit-on, donné au Diable, mais qui finit par se convertir et mourut en odeur de sainteté. Gabriel Tellez (Tirso de Molina) traita, le premier, la légende de Don Juan, dans son El Burlador de Sevilla y convivado de piedra : dans ce drame, Don Juan, type du sensualisme raffiné, est un personnage hardi, entreprenant, qui court d'un pays à l'autre, d'un duel à un rendez-vous, de la grande dame à la simple servante, et chez qui l'impiété la plus téméraire s'unit d'une manière très puissante à l'égoïsme et à la dépravation.

  1. La première version théâtrale de cette histoire a été écrite par le moine Espagnol frère Gabriel, plus connu sous le nom de Tirso de Molina. Il met en scène un personnage de jeune débauché porté sur la jouissance, personnage assez habituel dans les comédies espagnoles des xvie et xviie siècles.

  1. Molière a pu s’inspirer aussi de deux versions contemporaines :
  • Dorimond : Joué pour la première fois en 1659, à Lyon, lors d'un séjour de la Cour dans cette ville, le Festin de Pierre ou le Fils criminel de Dorimond, est ensuite repris à Paris en 1661.

La pièce de Dorimond se situe en Andalousie. C'est la première pièce qui introduit le sujet de Don Juan dans le théâtre français.

  • Villiers : Ce n'est que quelques mois après la représentation du Festin de Pierre ou le Fils criminel de Dorimond que Villiers fait représenter sa propre version à l'Hôtel de Bourgogne, soit dans le courant de l'année 1659. Le succès que remporte parallèlement le même sujet, joué à Paris par les comédiens italiens, aurait, semble-t-il, motivé Villiers à produire à son tour, cette histoire.

Le texte et l'intrigue sont très proches de la pièce de Dorimond, bien que le scénario italien lui ait également servi d'inspiration, ajoutant, de ce fait, quelques différences.

Le Dom Juan de Le Festin de Pierre ou le Fils criminel de Villiers est un personnage peu sympathique. Égoïste, violent, sans scrupule et apôtre des plaisirs terrestres, il ne justifie son attitude de débauché que par son droit à jouir de la vie. Dès le premier acte, son père le qualifie de fils criminel, comme l'annonce le sous-titre de la pièce. Criminel, il l'est à double titre, d'abord dans un sens moral, sens où l'entend son père qui espère de lui une attitude plus digne et en accord avec son rang. Criminel ensuite, de fait, puisqu'il tue deux personnes dans le courant de la pièce : Dom Pierre, le Commandeur et père d'Amarille, et Dom Philippe, son fiancé.

En règle générale, il n'a aucun respect pour les lois qui gouvernent ce monde, qu'elles soient naturelles, humaines ou divines. Il est brutal et insultant avec son père et sa mort le laisse indifférent. Ses exploits amoureux sont sans grand panache et c'est un galant plutôt vulgaire qui utilise des petites ruses plutôt que de la séduction pour posséder ses conquêtes.

Impie plus qu'athée, il se réclame de la Nature et se réfère souvent à la mythologie dans ses tirades explicatives. Il ne craint ni de combattre les hommes, ni d'affronter l'Ombre du Commandeur et seule la tempête, qui conduit son bateau au naufrage, lui cause un peu d'effroi. Finalement moins présent dans la pièce que son valet Philipin, c'est un personnage plutôt négatif.

  1. La pièce Dom Juan de Molière a été écrite en 1665.

Le lendemain ou le surlendemain du 12 mai 1664, date à laquelle Le Tartuffe originel est présenté lors de la fête des « Plaisirs de l'Ile enchantée », Louis XIV se résigna, à la demande de l'archevêque de Paris, Hardouin de Péréfixe, son ancien précepteur, à défendre à Molière de représenter sa comédie en public.

En effet, on conçoit que cette satire de la dévotion ait plu au roi, excédé par les admonestations des dévots à l'égard de sa conduite et, en particulier de ses amours adultères.

  1. Dom Juan appartient à une période où le classicisme s’impose mais la pièce garde des traces du baroque.

  • Classicisme : Le classicisme est un mouvement culturel, esthétique et artistique qui se développe en France, et plus largement en Europe, à la frontière entre le xviie siècle et le xviiie siècle, de 1660 à 1715. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal s'incarnant dans l’« honnête homme » et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection.

De façon générale, dans l'histoire de la peinture, le classicisme peut s'entendre au moins de deux façons principales :

  • en tant que catégorie métahistorique et entendue « au sens large », la peinture classique devient synonyme de peinture académique, qui repose avant tout sur le réalisme et la figuration, et représente les choses de manière prétendument objective, traditionnelle, voire un peu mièvre, et ne cherche à aucun prix à provoquer de scandale.
  • en tant que catégorie historique et entendue au sens restreint, la peinture classique est un courant artistique qui s'oppose au mouvement baroque, que ce soit au niveau de la facture, de la composition ou des sujets privilégiés.

L’architecture classique française est issue de l’admiration et de l’inspiration de l’Antiquité. Elle fut inventée pour magnifier la gloire de Louis XIV puis rayonna dans toute l’Europe. Cette architecture devient à l’étranger le reflet de la puissance du roi de France. L’esthétique de cette architecture se rapproche des canons grecs et romains reconnus comme des références idéales. Elle puise aussi ses origines des éléments de la Renaissance.

Elle se caractérise par une étude rationnelle des proportions héritées de l’Antiquité et par la recherche de compositions symétriques. Les lignes nobles et simples sont recherchées, ainsi que l’équilibre et la sobriété du décor, le but étant que les détails répondent à l’ensemble. Elle représente un idéal d’ordre et de raison.

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