Pourquoi le poème l'huitre de Francis Ponge me plaît ?

Mon poème préféré du Parti pris des choses est l’huître. En effet le poète fais de l'huître un monde métaphorique à la fois fascinant et répugnant qui cache une perle qui sert d'allégorie à l'écriture du poème et à sa lecture.

Une fois l’huître ouverte , elle révèle ses différents secrets. C'est un monde plein de richesse comme évoqué par l'expression «à boire et à manger », c'est un véritable « petit univers » ou l'on trouve des éléments naturels comme la terre ,l'eau et l'air avec les mots « galet, mare , les bords » mais aussi des éléments religieux avec le mot « cieux ». Cependant cet objet est aussi un objet répugnant par son odeur et son aspect « visqueux, noirâtre, verdâtre ».Donc nous avons d'un côté un objet qui fascine et de l'autre un objet répugnant comme le montre ces différentes antithèses « dentelle noirâtre », « cieux s’affaissent ». De plus lorsque nous avons réussi à ouvrir l'huître (non pas sans mérite) on peut apercevoir une perle , symbole de perfection ,de rareté est ici associée à la rondeur : celle de l’huître mais aussi celle du cosmos et du monde, tout est lié. La « dentelle noirâtre » peut être le symbole de l’acte d’écrire, les lignes sur la feuille. La perle dont il s'agit est en fait un poème. Le poème est comme l’huitre : il faut réussir à entrer dedans pour en percevoir la beauté, cela demande des efforts et provoque des souffrances, d’où l’image de la lutte entre l’homme et l’objet. Cette difficulté à ouvrir l'huitre est en quelque sorte une invitation à décortiquer le texte et à en apprécier la saveur et le trésor.

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