Pour ou contre le réalisme?

J'en ai assez de ces romans qui imitent la vie. Donnez-moi autre chose à lire  ! Moi, je considère les romans réalistes, comme limiteur et négligeable. Depuis quand peut-on réduire un livre à une simple description des faits jugés «  réels  »?

Il n'empêche que ce qui parle du réel est déprimant, parce que le Réel en lui-même est déprimant. Une histoire qui reste dans les limites physiques de notre monde, dans son enclos social et historique, c'est... ennuyant, ça ne nous fait pas rêver. Sinon, rêver à quoi ? A un futur ? Un bonheur dont on sait aujourd'hui qu'il concerne un avenir incertain ?

Le problème principal avec lequel j'ai le plus de mal à accrocher avec ce genre de romans, c'est que l'intrigue, se place dans un contexte connu avec une société connue et des limites connues. A quoi bon lire le roman si on connaît déjà la plupart des réponses  ? Si quelqu'un meurt, il est mort. Si on croit trop, on est déçu.

Que l'on soit bien clair, je ne cherche pas du tout à critiquer la description de faits réalistes, mais bien de la standardisation de la réalité, qui ne devient alors plus qu'une succession de faits qui n'apportent rien, puisqu'elle redessine encore une fois de plus ce que les gens on l'habitude de voir et de rencontrer dans leur vie de tous les jours. Ces romans ramènent cruellement à la réalité par une simple impression de miroir.

Donnez-moi des romans, dont l'univers à un sens nouveau  ! Par exemple, les romans fantastiques  ! Les intrigues, nouvelles elles aussi, ont un but jusqu'alors inconnu. Quand le héros agit, on sait pourquoi, dans le sens où on voit le but, et on se dit que dans cette situation précise, les préoccupations monde réel autour ont moins d'importance ; ce qui importe, c'est ce "surnaturel". Car ce surnaturel appelle d'autres questions, et d'autres réponses, parce qu'il est quelque chose qu'on ne connaît pas, et que personne ne connaît. Et c'est ça, le point le plus important : personne ne le connaît. Avec le héros, on est seul face à la situation inconnue. Et on sait quoi faire, parce que l'intrigue surnaturelle est moins complexe que la réalité. On est libre de penser aux origines, aux causes, à ce qu'on ferait nous, à s'imaginer un destin différent, et imaginer tout simplement ce que vit le héros, que le réel ne peut nous offrir.

Ces romans, «  qui imitent la vie  », comme vous dîtes, se caractérisent par un intérêt particulier pour la vie quotidienne, la précision des descriptions, l'importance et la place de l'argent et l'intégration des personnages dans la réalité politique et sociale. Les objectifs de ces romans sont de rejeter les formes d'idéalisation de la réalité, de démontrer les mécanismes économiques et sociaux qui conduisent l'individu à la réussite ou à l'échec et de peindre, d'une manière objective, tous les aspects de la société actuelle. Mais avant tout, le but est d'approcher au plus près la réalité. Il ne s'agit pas de simplement décrire tout ce que l'on voit mais de faire comprendre au lecteur pourquoi ce que l'on voit à de l'importance.

Mais aussi, voyez que tout écrivain réaliste est prêt à aborder

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