Portrait de La Princesse de Clèves

1. Mouvements de lecture et développement.

- 1er mouvement (L1 à l228 à aimable) : présentation générale de l’héroïne = portrait social.

- 2e mouvement (L228 à 241) : portrait moral qui repose sur l’éducation très prude reçu, importante dans le devenir du personnage.

- 3e mouvement (L242 à 252) : portrait physique qui repose sur son arrivée à la cour.

Le début de l’incipit du roman d’apprentissage La Princesse de Clèves consiste à brosser le portrait social de l’héroïne. Il débute par une formule impersonnelle « il parut alors » à la ligne 1 ; le narrateur ne dit pas son nom par une stratégie de découverte et par l’entretien du mystère. De plus, l’utilisation du passé simple est au service de la création d’un événement, d’inattendue. C’est pourquoi l’héroïne est nommée par métonymie « une beauté » à la ligne 1 ; appuyée par un champ lexical mélioratif de la beauté : « une beauté parfaite » à la ligne 2. De plus, le lieu est défini par une périphrase nominale ; « beauté à la cour » qui est un lieu de prestige et de paraître « attira les yeux » (ligne 1), « admiration » (ligne 2). Cette entrée à la cour est ainsi théâtralisée et marquée par un jeu de regards qui convergent sur la nouvelle venue. En effet, le personnage et le décor sont vus depuis l’extérieur par le regard des gens de la cour comme le montre le pronom personnel « on » à la ligne 1 suivit par un présent de vérité générale « doit ». Le narrateur évoque ensuite les origines nobles de l’héroïne par l’évocation du vidame à la ligne 3, un officier qui remplace un ecclésiaste dans des fonctions juridiques et militaires, qui appartient à une classe sociale d’aristocratie comme le montre l’hyperbole « des plus grandes héritières de France » à la ligne 4 : on appelle cela avoir de la naissance. Le narrateur mentionne également qu’elle n’a pas connu son père et mentionne son éducation par l’évocation de substantifs en un rythme ternaire « le bien, la vertu et le mérite » à la ligne 5 et 6, trois termes qui désignent des qualités sociales et morales, soutenues par le terme hyperbolique « extraordinaire » à la ligne 6. A la ligne suivante, il est mentionné que l’héroïne a été isolée, un isolement qui lui a été bénéfique, qui lui a permis de « cultiver son esprit et sa beauté », des termes qui présentent de nouveau un rythme binaire à la ligne 8.

Au terme de cette première partie le portrait social qui énonce l’ensemble des qualités sociales d’une héroïne est brossé par des termes mélioratifs à l’image d’un honnête homme à la cour en féminin ; un modèle de la société du XVIIe siècle qui a de la naissance, il se doit de se montrer humble, courtois et cultivé mais aussi de s’adapter à son entourage.

La seconde partie de cet incipit présente une opinion opposée à la « plupart des mères », c’est donc l’opinion de la mère de l’héroïne Madame de Chartres qui est exposé ; elle est d’ailleurs caractérisée par ses qualités morales et l’éducation qu’elle prodigua à sa fille. Ce jeu d’opposition est marqué par une négation totale « ne parler jamais » à la ligne 10 A DEVELOPPER, introduite par un présent de vérité générale « suffit » afin d’opposer l’éducation de l’héroïne à celle que reçoivent « les jeunes personnes » et une négation lexicale « opposée » à la ligne 11. Ainsi, c’est une généralité qui est opposée à Madame de Chartres ; on présente alors le portrait de la fille mais ce sont les injonctions de la mère qui sont évoquées. En effet, le soin et le temps apportés à son éducation est traduit dans le lexique employé ; « ses soins », « elle travailla », « elle songea aussi » aux lignes 8, 9 et 10. De plus, l’anaphore construite de la troisième personne du singulier « elle » suivit par des verbes introducteurs

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