Plan détaillé, On ne Badine pas avec l'amour, scène 8
Fiche de lecture : Plan détaillé, On ne Badine pas avec l'amour, scène 8. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cancan2307 • 14 Avril 2019 • Fiche de lecture • 1 159 Mots (5 Pages) • 1 406 Vues
On ne Badine pas avec l’Amour est une pièce de théâtre composée de trois actes et écrite par Alfred de Musset. Ce drame romantique appartient au genre du proverbe et est l’une des œuvres les plus connues de l’auteur. Elle est publiée dans la Revue des deux Mondes en 1834 puis représentée à la Comédie Française en 1861.
L’extrait étudié est la scène finale de l’œuvre mais également le dénouement de l’histoire mettant en scène un double coup de théâtre. Les personnages mis en scène sont deux amants et cousins du nom de Camille et Perdican, destinés au mariage par leurs familles. Jouant tous d’eux avec leurs sentiments pourtant réels l’un pour l’autre et faisant preuve de beaucoup d’orgueil, Camille ne cesse de repousser Perdican. Ce dernier va donc séduire et promettre le mariage à Rosette, une jeune paysanne et sœur de lait de Camille. Dans cette scène finale, ils vont se retrouver dans un oratoire et Camille va tenter de reconquérir Perdican sous les yeux de Rosette cachée derrière l’autel qui s’évanouit et meurt sur le coup.
L’étude de cet extrait va nous amener à nous poser la question suivante : En quoi les caractéristiques de la comédie dramatique romantique permettent-elles de mettre en scène les caprices de l’amour ?
Dans un premier temps, nous verrons comment cette scène expose le rejet de la faute, puis dans un second lieu une impossible rédemption puis en dernier temps une fin tragique avec la punition.
I- Le rejet de la faute
A) La révélation devant Dieu
1) L’omniprésence de la religion :
Camille se rend au pied de l’autel pour rejeter sa faute sur Dieu.
>utilisation de questions rhétoriques et nombreuses phrases interrogatives : « M’avez-vous abandonnée, ô mon Dieu ? » (l. 479), « ne voulez-vous donc plus de moi ? » (l.483)
> champ lexical du désespoir pour implorer Dieu : « ô » (l. 479), « Ah ! malheureuse » (l. 485)
>apostrophes « Hélas ! », « ô incensés ! »montrent l’intensité des sentiments ressentis par Perdican
2) L’éloge lyrique du bonheur et de l’union :
Perdican se rend aussi à l’oratoire pour déplorer sa faute et est surpris par Camille qui s’y trouvait aussi, ils vont vite se rendre comte qu’ils s’aiment.
>didascalies = rapprochement physique : « il la prend dans ses bras »
>emploi du pronom personnel« nous »
>champ lexical du bonheur et de l’amour : « cœur », (l . 514) « le bonheur est une perle si rare » (l. 500 -501)
>répétition et utilisation du présent « nous nous aimons » (l.511-512) et (l. 513)
>apostrophe « chère créature » traduisant la complicité
B) Le basculement vers leur séparation
1) Perdican et Camille victimes de leur comportements :
L’orgueil et les comportements qu’ils ont pu avoir tout au long de la pièce sont responsables de leur séparation.
>didascalies : « chacun de son côté », « adieu »
>refus de Perdican d'aller voir Rosette avec Camille : « non »
2) Perdican et Camille victimes de leurs paroles :
Les deux personnages rejettent d’abord leur fautes dans de longs monologues car ils se croient seuls sur scène.
>champ lexical de la faiblesse : « insensés », « trompés », « rêve », « vanité », « bavardages », « colère »
>reprise des mots «enfants » et « jouet » évoque la notion de badinage et de jeu
>utilisation des pronoms « je », « elle », « tu ».
>énonciation « nous » de Camille et emploi du singulier de Perdican provoque un effet de rupture et d’isolement des personnages
II- Une impossible rédemption
A) L’aspect divin et poétique de la scène
1) La rédemption :
La rédemption (« rachat » en latin) est un concept théologique du christianisme, consistant en l’aspect divin du mystère du salut de l’homme. Dieu rachète l’homme de l’esclavage du mal et du péché, afin de lui rendre sa liberté.
>discours métaphorique :
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