Personnage de Perdican

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Musset publie en 1834 cette pièce de théâtre en prose, dans le genre dramatique du proverbe.

Mais si Musset est un auteur dramatique, fait-il de son personnage principal Perdican un héros romantique ?

Tout d’abord, si l’histoire n’est pas située dans le temps on peut penser qu’elle est contemporaine de l’écriture, en 1834, en pleine période romantique.

Dans les premières scènes d’exposition, on apprend que Perdican appartient à la petite noblesse, il est fils d’un baron, homme d’état; il vient de terminer ses études à Paris brillamment, obtenant un doctorat. Il est donc savant, ce qui lui donne du prestige.

A son retour au château de son père, après dix ans d’absence, il apparaît très heureux de retrouver les personnes et lieux de son enfance.

Son caractère est sincère, confiant, enthousiaste, plutôt humble ( acte 1 scène 4 l.30-31), et à sûrement gard une grande part d’enfance, pour mature ( acte 1 scène 5, il fait des ricochets, ce qu’il est inconvenant pour son rang)

Cette première description et à priori loin de faire de Perdican un romantique qui serait malheureux et révolté :il est au contraire d’accord avec le projet de mariage avec Camille, formé par son père, et respectueux des coutumes de la noblesse.

On remarque toutefois que Perdican cherche à retrouver l’innocence et l’authenticité des émotions de son enfance, surtout associées à la nature, ce qui est un trait du romantique.

Son personnage évolue surtout au fur et à mesure des rencontres de bec Camille. S’il se montre d’abord tendre, fraternel, franc, conciliant(acte I scène 3, acte II scène 1), la conduite indigne de Camille réveille son orgueil. Après l’interception de la lettre de Camille, sa colère va lui dicter une conduite de vengeance.

Son personnage se rapproche alors du héros romantique : son orgueil blessé le pousse à la vengeance. Sa passion pour Camille éclate au grand jour ; il est déchiré entre des aspirations contradictoires (devoir d’épouser Rosette et son amour pour Camille( acte III scène 7 l.26)); la fatalité semble entraîner le héros vers le malheur. Camille enfin est devenue son unique amour, son unique idéal (acte III scène 8).

D’autre part, on observe que Perdican a une vision pragmatique de l’amour ( il se fonde sur des expériences) , contrairement à Camille qui elle valorise l’amour divin associé à la notion d’éternité, de permanence ( sans souffrance, sans trahison). Perdican ne croit pas à l’éternité d’un amour pas plus qu’à la vie immortelle, à ses yeux l’amour meurt au fil du temps, il est périssable.

On note également un paradoxe de l’amour mis en évidence par une antithèse «une chose sainte et sublime[...] imparfaits et affreux»l.273: l’image d’un amour qui sert à la justification de l’existence malgré la souffrance. Selon Perdican, l’amour est indissociable de la douleur( champ lexical de la douleur l.273-276: «trompé,blessé,malheureux,souffert», champ lexical qui montre que l’amour est l’essence de la vie :«je l’ai aimé. C’est moi qui est vécu».

Il est donc clair que pour Perdican, aimer et être

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