Nana - La mort de Nana - Emile Zola
Commentaire de texte : Nana - La mort de Nana - Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dorian.D • 1 Juin 2016 • Commentaire de texte • 815 Mots (4 Pages) • 3 174 Vues
Dans la fameuse série des Rougon-Macquart, Zola se livre à l’exploration de la dégénérescence héréditaire d’une famille, marquée par la névrose et l’alcoolisme. « Nana », le neuvième volume de la série, traite du thème de la prostitution féminine, à travers le parcours chaotique d’une courtisane dont les charmes vont affoler bien des hommes. Le romancier naturaliste publie en 1880 ce roman qui est aussi une satire du monde des théâtres, sous le Second Empire. Dans ce dernière extrait, ont observent la déchéance de Nana et de toute la société du Second Empire. Ne pouvant rembourser toutes ses dettes, Nana disparaît. Plusieurs mois après, elle revient à Paris voir son fils atteint de la variole, elle contracte la maladie et en meurt en juillet 1870.
Tous d'abord, nous étudierons la scène: une scène que l'ont peut qualifier d'une scène d'horreur. Pour terminer par analyser l'incipit: une sorte d'excipit.
I)Une hypotypose de l’horreur
a)La symbolique du cierge ou la mise en scène du portrait
- Rôle de Rose
- Ses paroles rapportées directement, répétées à maintes reprises, tout comme est répété leur contenu (« elle est changée, elle est changée ») soulignent à la fois l'émotion et l'étonnement (l'interjection « ah !, mais aussi le nouvel état du personnage et la rupture créée avec la personne d'avant l'ellipse temporelle (« la dernière fois que je l'ai vue, c'était à la Gaité dans la grotte » p.468). De même la forme passive (« est changée ») souligne le statut nouveau de Nana, victime de la maladie (« vérole »), dépossédée.
a) La description d’un cadavre en putréfaction : « Ce fut une horreur. »
- Isotopies de la mort (« charnier », « jetée », « flétries », « sombré »...) et de la pourriture (« moisissure », « purulence », « pustules », « pourri »...), qui concourent au réalisme du discours descriptif, appuyé en cela par le champ lexical scientifique de la médecine (« virus », « humeur », « sang », « purulences »...).
- « C’était un charnier… » : Métaphore, juxtaposition, valeur du présentatif
c)Nana est méconnaissable
- Cependant cette description est en même temps repoussée, rendue impossible (« on ne retrouvait plus les traits »), indéterminée et indéfinie (cf les déterminants indéfinis et le vocabulaire général : « un charnier », « un bouton », « cette bouillie », « un trou », « une croûte », « une pelletée », « un aspect »...), Nana disparaissant, comme on l'a vu avec l'utilisation du passif, sous la maladie.
- « Les pustules avaient envahi… »
-Rôle des synecdoques
II)L’excipit comme double inversé de l’incipit
a) Un portrait inversé
- Comparer avec le chapitre I, et voir que toutes les armes de séduction de Nana sont réduites à néant.
b)Ce qui reste de l’ancienne déesse
- La comparaison « comme un masque horrible et grotesque » souligne cet effacement définitif de la personne, en même temps qu'il rappelle et ouvre la thématique du théâtre, en écho à son rôle du début du livre dans la pièce de théâtre La Blonde Vénus. Ainsi, de la Nana connue, seuls demeurent, en opposition au changement, à la maladie, les symboles de sa vie passée : le rôle de Vénus, les cheveux de la séduction. Ils ressortent d'ailleurs d'autant plus nettement que les champs lexicaux du sombre, lié à la maladie, et de la lumière, lié à la vie passée, entrent en conflit : « boue », « grisâtre », « sombré », « noir » vs « flambée », « soleil », « or ».
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