Montaigne "de l'amitié"

                                                De l'amitié                                                XVI

Montaigne

Les Essais

Écrivain classé dans l'humanisme.

Essai : livrer son jugement, ses analyses sur la société du XVIe siècle.

Alter ego : autre moi

Problématiques possible :

==> Quelle est la valeur de l'amitié chez Montaigne ?

==> Comment l'argumentation et l'autobiographie se mêlent pour caractériser la conception de l'amitié chez Montaigne ?

Petite introduction :

Dans cet extrait, Montaigne distingue d'abord cette amitié sincère des autres relations puis il décrit le tableau d'une union fusionnelle entre lui et LaBoétie.

1er axe : Une amitié différente des autres :

Dans les premières lignes, Montaigne met en garde contre l'usage abusif des mots "ami" et "amitié".

Sa définition va fonctionner par apposition.

Il y a des "accointances", des "simples relations" et leur amitié exceptionnelle.

Amitié d'autant importante qu'"elle n'avait point à perdre temps" (6ans).

D'une part, une amitié superficielle/sociale/mondaine et de l'autre, une amitié soudaine/totale avec un caractère inexplicacle "force inexplicable et fatale".

2e axe : Une amitié fusionnelle/exceptionnelle :

La deuxième partie du texte mêle le discours argumentatif à la description.

Montaigne dépeind les caractères de cette amitié.

On relèvera les occurences du pronom personnel "je" et son ami est désigné par le pronom "il".

Il reprend les circonstances de leur rencontre "en une grande fête", "réunion de ville".

Le champ lexical de l'affection est très présent : il exprime des sentiments forts "je l'aimais" qui sont proches de la passion amoureuse.

Cette amitié semble prédestinée l.8 et 9 "Nous nous cherchions avant que de nous être vus,...".

Ils se confondent et forment des alter ego.

Cette amitié fusionnelle ressemble aussi à un mélange chimique.

On notera la succession de phrases en parallèle qui montrent à quel point ils sont proches.

Montaigne exprime des difficultés à exprimer cette amitié et parle de force inexplicable.
Cette attirance est soulignée par le parallèle "Parce que c'était lui, parce que c'était moi".

Conclusion :

Ainsi cette amitié a bien des égards. Elle ouvre un groupement sur l'amitié et trouvera son écho 4 siècle plus tard avec Brassens.

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