Marivaux et son œuvre

Séance 1 : Marivaux et son œuvre 

Objectif : Découvrir l’auteur et son œuvre 

I/ Marivaux

• Pierre Carlet (pas noble)
• 1688 – 1763
• Etudes de droit, 1710
• Première comédie, Le père prudent et équitable, 1712
• Moderne, théâtre italien -> langue privilégie le naturel et la grâce, crée des mots pour bien rendre la pensée -> créé l’expression « tomber amoureux »
• Tonalité baroque, multipliais les aventures extraordinaires et les déguisements
• 1716 = première utilisation du nom « Marivaux »
• 1720 = premier grand succès littéraire Arlequin poli par l’amour
• 1721 = carrière littéraire et journalistique
• Le paysan parvenu, 1731 ; La vie de Marianne, 1741 = deux gros romans
• Essentiellement des comédies fondées sur la découverte de l’amour dans un cadre vraisemblable
• Travail avec le théâtre Italien et artiste Silvia, sa plus grande interprète
• Journaliste, romancier, mais surtout auteur dramatique
• Marivaudage : ses comédies montrent comment tomber amoureux par les ressources du langage et de la conversation 
• 5e auteur le + joué à la comédie française

II/ Originalité et accueil des Fausses Confidences

La pièce est orientée vers l‘analyse d’un mécanisme social car pour que l’amour sois vécu il faut surmonter les barrières sociales. La pièce originale puisque Dorante est déjà amoureux quand le rideau se lève, seul Araminte est amenée progressivement vers la révélation amoureuse. Autre nouveauté de la pièce, c’est le rapport qui se créé entre maitre et serviteur. Ces derniers ne vivent plus une histoire d’amour parallèle à celle de leur maitre mais ils entremêlent l’histoire de leur maitre avec la leurs. Ainsi Marton devient la rivale d’Araminte et Dubois considère cette dernière comme sa bru (belle-fille). Au début la pièce fut un échec lors des premières représentations qui débutent en mars 1737, elle va connaitre le succès à partir de 1738 et dès 1740 elle va rentrer au répertoire de la comédie Italienne et va être jouée 4 ou 5 fois par an. Ce succès continue dans les années suivantes notamment en Allemagne durant le courant romantique puis dans les siècles qui suivent.

III/ Le sens du titre

A l’origine, en mars 1737, lors de la première représentation le titre est au singulier « La fausse confidente ». On peut se rendre compte que dans la pièce le motif de la confidence est central car c’est par ce biais que les personnages progressent jusqu’à la prise de conscience de l’amour. Dubois est l’organisateur en chef de l’action. Il y a une scène de confidence de Dubois à Araminte dans la scène 14 de l’acte 1. Dubois va révéler à Araminte la passion que Dorante éprouve pour elle et les circonstances de la naissance de cet amour. C’est la première confidence de la pièce, est essentielle car elle informe Araminte tout en la flattant. Mais Dubois ne va pas faire que des vraies confidences, ensuite il va se livrer à deux autres fausses confidences. Celle de la scène 12 de l’acte 2, il va prendre la responsabilité de la dispute au sujet du tableau et va rassurer Araminte sur le prétendu mariage de Dorante avec Marton. Il lui présente Dorante comme les traits d’un parfait aman. La deuxième fausse confidence est la scène 9 de l’acte 3, Dubois va attirer la compassion d’Araminte sur Dorante et endosse la colère de cette dernière par l’aveu de la lettre volée.

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