Marcel Proust
Commentaire de texte : Marcel Proust. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arthur_sqv • 4 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 1 101 Mots (5 Pages) • 440 Vues
Commentaire rédigé : Marcel Proust
. Dans ce texte datant de 1920, Saint-Loup, l’ami du narrateur découvre avec étonnement le passé de son amie Rachel pour qui il éprouve de forts sentiments et remet en cause sa relation avec cette personne qu’il redécouvre. Le passage est un extrait du roman « Le côté de Guermantes » , il est écrit par Marcel Proust un écrivain du XXème siècle qui, à travers ce récit narratif, montre l’impact d’une rencontre sur l’ amitié entre ces deux personnages. Nous pouvons nous demander de quelle façon les préjugés peuvent influencer les relations humaines ? Dans un premier temps nous verrons que l’ancienne vie de Rachel avait été cachée à Saint-Loup ensuite nous montrerons la honte que peut provoquer un passé difficile, avant de finir avec les différentes idées reçues présentes dans ce texte au sujet de la prostitution.P
. Cette première partie est consacrée à la vie antérieure de Rachel et à sa malheureuse et surprenante découverte par Saint-Loup.
En effet nous pouvons remarquer que Saint-Loup n’avait pas été mis au courant des anciennes fréquentations de Rachel et qu’il ignorait totalement l’identité de ses trois « amies », l’anaphore « Il ne les connaissait pas, ni leur nom » (l.15-16) insiste sur le fait que ces personnes lui sont inconnues. De même avec la phrase « dans une vie insoupçonnée de lui » (l.18) qui atteste de l’ignorance de Saint-Loup au sujet du passé de sa chère amie.
La surprise de Saint-Loup au moment de cette révélation est décrite par l’anaphore « celle-ci avait peut-être eu sa place, l’avait peut-être encore » (l.17-18) avec la répétition du groupe de mot « avait peut-être », cela prouve qu’il réalise qu’il s’est trompé au sujet de Rachel mais qu’il éprouve encore un léger doute avec le mot « peut-être » qui fait partie du champ lexical du soupçon ou du doute. Cette surprise est aussi décrite par la phrase « une Rachel tout autre que celle qu’il connaissait » (l.22-23), ici il redécouvre son amie sous une forme beaucoup moins plaisante qui peut expliquer une certaine honte.
. Dans la deuxième partie nous nous attarderons sur cette honte ressentie et sur ce passé de femme facile non assumé.
Rachel de part ses réaction laisse à penser qu’elle n’assume pas ses précédentes relations et qu’elle se cache derrière une honte très perceptible, effectivement elle est présente dans la phrase « devant l’air légèrement gêné de Rachel » (l.9-10). La phrase « en recevant d’elle un adieu aussi, un peu embarrassé mais amical » (l.12-13) prouve qu’elle n’ose pas les présenter à ses nouvelles fréquentation encore une fois par honte étant donné qu’ils n’appartiennent pas au même milieu social.
Les trois jeune femmes visibles au début du texte sont des connaissances éloignés par le temps car Rachel s’est constitué un nouvel entourage qui n’a visiblement très peu de points communs avec son ancien entourage, qui est à plusieurs reprises dénigré par Saint-Loup. C’est ce qui nous amène à notre troisième et dernière partie.
. Cette troisième partie traite de la calomnie d’un milieu peu évoqué qui est celui de la prostitution.
Lors de cet extrait, nous pouvons remarquer la répétition du mot « poule » qui est un synonyme du mot « prostituée » et qui se réfère au statut de « femme facile ». Ce mot est employé dans le but de dénigrer les trois anciennes amies de Rachel et il est répété sous forme de métaphore comme avec les groupes de mots « Rachel petite poule » (l.26) et « Rachel poule » (l.27) qui sont une opposition à « la Rachel » (l.26) connue par Saint-Loup et qui sont par conséquents une version négative de Rachel. Le champs lexical du dénigrement est présent dans les phrases « vulgaires « poules » » (l.3), « pauvres petites poules » (l.13) et « en fausse loutre » (l.14). C’est une affirmation du jugement qu’a Saint-Loup envers les « poules » et leur façons de se vêtir, tout comme le mot « calicots » (l.8) qui a un sens positif mais qui ici n’en a pas le but bien au contraire, c’est donc une forme d’ironie.
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