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Louis Aragon, "Le Musée Grévin"

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Par   •  25 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  807 Mots (4 Pages)  •  7 602 Vues

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Louis Aragon, « Le Musée Grévin », 1943

Introduction :

Louis Aragon (1897-1982) ; il est résistant pendant la seconde guerre mondiale, engagé politiquement, fait partie des communistes. Crée le mouvement du Surréalisme.

A écrit des romans : « Les beaux quartiers » = critique de la bourgeoisie, des classes sociales aisées. En  1956, il a écrit des poèmes : « Le roman inachevé » = poème autobiographique, ainsi que « strophes pour se souvenir ».

Le musée Grévin est long poème en 8 parties, publié clandestinement en 1943, sous l’occupation nazie, il se fera appelé « François la colère », François pour la France et la colère par rapport à son désaccord avec le régime de Vichy. (Le régime de Vichy : accord avec Pétain : c’est le régime politique mis en place avec Pétain, c’est la collaboration avec les Allemands. Afin de minimiser les attaques.)

Le musée Grévin (1882), est un musée de cire privé situé dans le 9ᵉ arrondissement de Paris, en France, et dans lequel sont regroupées des reproductions en cire de personnages célèbres. Ici, comparaison avec les dirigeants qui sont sans âmes et sans cœur.

Dans un premier temps nous observerons l’engagement de l’auteur, ensuite nous verrons que l’auteur dénonce l’occupation nazie en France ainsi que la persécution des juifs.

  1. L’engagement d’Aragon :
  1. Implication personnelle de l’auteur :
  • Répétition du pronom personnel « je » : anaphore « J’écris » (v13) = implication de l’auteur = dénonciation par l’écriture = arme.
  • Insistance avec le pronom « moi » (v45) et « veux » : volontaire = engagement.
  • Question rhétorique (v44)
  • Paronyme : « des cris » et « j’écris » (v38) : quand il écrit, il crie sa colère.
  1. Attachement aux valeurs françaises :
  • Répétition de « pays », plus précis « ce pays » (v25)
  • Négation restrictive « je n’ai que trois couleur » (v39) = changement des valeurs : Travail, Famille et Patrie + Drapeau Français.
  • Imparfait : « j’aimais » (v14)
  • Structure du poème français : « en vers français » (v44) = montre bien qu’il est français et fière de l’être.
  1. Satyre des dirigeants :
  • Ironie, jeux de mots : « roi Pétoche » (v11) : signifie qu’il a les pétoches, que c’est quelqu’un de faible.
  • Comparaison entre Hérode et Laval « comme si Hérode régnait » (v15-16) ; Laval est un membre du gouvernement, soit c’est une tyrannie.
  • Champs lexical de la royauté qui montre la dictature.
  • Le titre « Musée Grévin » : comparaison des dirigeants avec les statues de cires, ils sont sans âmes et sans cœurs, ils ne méritent pas le pouvoir.
  • Comparaison/Métaphore des soldats avec des bouchers : cela témoigne de leur violence.
  • Métaphore : « dévasté par la peste » (v1) = Les nazis sont comme la peste.
  1. La dénonciation de l’occupation en France :
  1. Destruction du pays :
  • Adjectifs péjoratifs : « dévastés » (v1) « mis en coupe » (v11) « labouré » (v10) = pays en guerre.
  • Personnification du pays : « défigure » (v17) + « pays qui souffre » (v25)
  • Champs lexical de la destruction : « la ruine » (v20)
  • Comparaison du pays à une proie (v12), qu’elle est sans défense.
  1. Souffrances Humaines :
  • Accumulation : « Dans l’ordure et la soif le silence et la faim » (v14) : conditions dans lesquelles vivent les gens qui sont parqués dans ghettos.
  • Champs lexicale de la douleur : « douleurs » « plaies » (v18), « sang » (v17), « exécution » (v51)
  • Comparaison des soldats nazis en inquisiteurs (v23) (prêtre exécutant les autres qui ne sont pas de sa religion).
  • Peur constante (v24) + « toute heure » (v22) : en permanence la police débarque, fouille et viole.
  1. Vision Surréaliste et cauchemardesque :
  • Comparaison avec un cauchemar, à une œuvre de Goya (v2)
  • Fantastique et surnaturel : « loups-garous » (v12), squelettes blancs » (v4) + Allégorie de la mort qui joue avec la vie (v20).
  • Cadre sombre, froid, lugubre + imtemperies : champs lexical « vent » « grêle » (v19).
  1. La dénonciation de la persécution des juifs :
  1. Mauvais traitement :
  • Métaphore : déshumanisation « chassant le bétail » (v6) = peuple juif.
  • Métaphore animalière : « on parque les Hommes » (v13)
  • Comparaison à des « chiens » (v3)
  1. Déportation dans les camps :
  • Métonymie : Personnification des trains (v35)
  • Répétition de « Auschwitz » (v49)
  • Rimes croisées : « haine » (v45) « géhenne » (v47) : haine raciale.
  • Champs lexical des camps : « parque » (v13), « bagnes» (v44), « Auschwitz » (v49), « extermination » (v51)
  1. Extermination :
  • Antithèse : Syllepse : « Ici l’on vit, ici l’on meurt à petit feu. » (v50) = four à crématoire.
  • Rimes qui montrent la lenteur du processus = Sadisme.
  • Exclamations d’indignation (v49)
  • Les français aussi périssent dans ces camps : « nos cœurs » (v52)

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