Lorenzaccio de Musset.

Lorenzaccio Acte 3 sscène 3

Alfred de Musset 1834

Introduction :

Alfred de Musset est un auteur romantique Français du XIXème siècle. Apres la mauvaise critique de sa première pièce, il se met à écrire des pièces faites pour être lu et non pour être jouer on appelé cela Un spectacle dans un fauteuil.

Lorenzaccio, 1834. Drame romantique. Cinq actes en prose. L’action se déroule à Florence en 1536-37 (Musset exploite des faits historiques). Conformité au drame romantique : totalité, liberté, transfiguration.

Ce passage est un extrait de la scène 3 de l’acte III il s’agit d’un dialogue entre Lorenzo et Philipe Strozzi, chef du part républicains, a qui Lorenzo expose les raisons de son étrange conduite. L’extrait que nous allons étudié fait partie de la scène dite centrale c’est à partir de cette scènes que l’intrigue bascule réellement dans le drame.

I)Des personnages complémentaires

1) Le duo Lorenzo-Philippe :

On remarque que Lorenzo domine Philippe sur la Parole

-Il y a un long monologue relance par Philippe

 -Annonce du projet : « Je te fais une gageure. Je vais tuer Alexandre » (l40-41)

 -Scène de démasquement définitif : Lorenzo prend sa décision finale

-Plusieurs tirades de Lorenzo

    -Bien cadrer le discours de la manière la plus précise

    -Rendre apparente sa raison : qui est de tuer le Duc Alexandre

    -L’engager (Philippe aussi)=instaurer un vrai pouvoir républicains après.

Notion de temporalité :                                                                        

-Temps :

 -Philippe : « Tu le deviendras » (l 14), « Tu jetteras » (l 15)

On remarque que Philippe utilise du futur il idéalise donc la scène

 -Lorenzo : « Il est trop tard » (l24) utilisation du présent de vérité général donc une forme de moralisation fataliste

-Age :

 -Philippe : a vécu (âgé) donc idéaliste alors qu’il devrait être réaliste

 -Lorenzo : A vivre (jeune) donc il n’a plus d’espoir alors qu’il devrait être idéaliste.

C’est comme si c’était Lorenzo qui a vécu et que Philippe était un jeune donc qu’ils se sont inversé les roles.De plus ils se tutoient comme un rapport

Père-fils. C’est donc le paradoxe d’un jeune homme qui conseille un veillard.Leurs caractères opposés se complète dans cette scène de démasquement.

2) Des exemples historiques universels :

-1er exemple : « tu jetteras ce déguisement hideux qui te défigure, et tu redeviendras d’un métal aussi pur que les statue de bronze d’Harmodius et d’Aristogiton » (l 15-17)

  -Grèce : En -514, Aristogitone aimait le jeune Harmodius. Hipparque frère du tyran Hippias s’éprit à son tour d’Harmodios qui l’éconduisuit.Dépité, Hipparque se vengea bassement en humiliant la sœur d’Harmodios. Celui-ci supporta difficilement cet outrage, et son amant Aristogiton s’en irrita bien plus encore. Ils organisèrent donc un complot visant à tuer Hippias et son frère(Hipparque). Mais le jour venu se croyant trahis ils renoncèrent en n’abandonnant pas l’idée de se venger de celui qui leur avait fait l’affront et le rencontrant sur leur chemin le tuèrent. Harmodios fut massacré sur place et Aritogiton périt un peu plus tard cruellement supplicié

-Philippe garde l’espoir que Lorenzo celui qu’il a été

-2eme exemple : « Brutus a fait le fou pour tuer Tarquin, et ce qui m’étonne de lui, c’est qu’il n’y ait pas laissé sa raison » (l27-28).

 -Rome : Apres le viol de Lucrèce par Tarquin, Brutus, qui jusque-là contrefaisait la folie aide de Collatin, mari de Lucréce, soulevé le peuple et chasse le roi Tarquin de Rome. Le roi et sa famille se réfugient en Etrurie. La république est proclamé en 509av JC Brutus devient le seul consul.

 -Brutus : Quelqu’un qui n’écoute pas sa raison, fou, idiot, qui ne réfléchit pas

 -Lorenzo : -Masque de la débauche, a l’image de son modèle Brutus qui a joué le fou, pour pouvoir assassinera Tarquin

        -Il entrera dans l’histoire et il va même jusqu’à juger l’Humanité toute entière : c’est l’orgueil qui le pousse à tuer Alexandre.

3eme exemples : « Il est trop tard. Je me suis fait mon métier. Le vice a été pour moi un vêtement : maintenant il est colle à ma peau » (l24-25)

 -Cette image rappelle la mort d’Héracles, empoisonné par la tunique offerte par sa femme. Celle-ci avait été trompée par le centaure Nessus qui lui avait promis qu’Héraclès lui resterait fidèle s’il revêtait une tunique enduite de son sang. En réalité ce sang était un poison mortel qui tue le héros.

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