“L’invitation au voyage”, Les Fleurs du Mal

Fiche de Lecture Analytique N°2 

Poème°2 : “L’invitation au voyage”, Les Fleurs du Mal 

Nous allons analyser le texte « L’Albatros » issu du recueil « les Fleurs du Mal » écrit par Baudelaire et publié en 1857. Baudelaire a écrit ce texte durant une période d’instabilité sociale et politique importante qui a créé une agitation chez les artistes de cette époque, cette agitation est à l’origine du Spleen Baudelairien. Spleen qui va être retrouvé dans le recueil de Baudelaire « les Fleurs du Mal » et dans la partie spleen et Ideal de ce recueil. Genre poétique car écrit en vers, avec des rimes croisées et plusieurs figures de styles comme des allitération, des métaphores… Ce texte a pour thème la condition du poète. Comment l’idéal Baudelairien est-il exprimé dans ce poème ?

De ce fait nous allons étudier successivement la notion de double invitation dans ce poème par l’existence d’un voyage amoureux, d’un voyage onirique et d’un voyage vers son idéal, puis nous étudierons la notion de double invitation poétique avec dans son texte une musicalité prépondérante et son invitation Baudelairienne.

I-Un double voyage

A-Voyage amoureux

i-Evocation de l’être aimé

-Baudelaire parle : V.1 « mon », « ma » déterminant possessif  c’est son enfant, sa sœur ce qui donne bcp d’importance à eux d’où la notion d’être aimé . V.2 « songe à la douceur », V.3 « là-bas »  invite à y penser, à regarder : invocation . V.3 « vivre ensemble » marque une coexistence dans le lieu définit en V.17 « notre chambre ». V.4.5 « Aimer à loisir Aimer à mourir » Anaphore qui permet l’insistance sur l’amour = la femme est le point de départ du voyage.

ii-L’Analogie entre la femme et le paysage

V.6 « Au pays qui te ressemble », les V7 à V12 « Les soleils mouillés ./. à travers les larmes » ici il compare les yeux de sa femme à un soleil  effet analogique entre la femme et le paysage décrit= L’Analogie entre la femme et la nature

B-Voyage onirique

i-La description de la chambre

-V.2 « Songe », V.7 « rêve », V.17 « "chambre », V.30 « dormir », V.38 « soleil couchant », V.39 « s’endort », Un paysage vivant  marque le champ lexical du rêve qui donne une notion onirique. Syllepse de sens avec le V.2 « songe » où Baudelaire en mettant songe peut nous inviter par la même occasion à voyager et découvrir son monde au travers d’un voyage onirique.

ii-Un paysage vivant

-V.3 « là-bas » V.29 « vois » : invitation, la description V.15 « Des meubles luisants » V.21 « Les riches plafonds » ….  Comme il nous invite à voir, la description devient réelle = Hypotypose, description vivante. Le V.29 « vois » conditionnel présent  insiste sur le paysage vivant et son emploi offre un monde du possible, un monde où l’idéal Baudelairien existerait.

C-Voyage vers l’idéal

-V.9 « Charmes ./. beauté »

...