Lettre ouverte destinée à la juriste Tiphaine Lagarde

Lettre ouverte destinée à la juriste Tiphaine Lagarde

Bruxelles , le 30 avril 2021

Tiphaine Lagarde

Chère Tiphaine Lagarde,

Aux pages 28 et 29 de la 125ème version du magazine “Imagine demain le monde” sorti en début d’année 2018 , l’éditeur nous a proposé une de vos interviews qui nous présente la théorie de l’antispécisme. Selon vous , L’Etat doit mettre en oeuvre de nouvelles obligations et lois concernant la cause animale. Vous expliquez que nous devons changer la vie des non-humains car ils n’ont pas le droit d’être exploité et que leur exploitation nous rendrait triste en voyant des tas d’animaux décimés chaque jour. Vous privilégiez la désobéissance civile comme mode d’action pour percuter plus fort les autorités et donc les forcer à agir contre l’exploitation animal et tout autre processus immoral effectué à l’encontre de la cause animal.

A mon avis , vous agissez de manière hâtive et ne prenez pas en compte les conséquences de l’antispécisme sur notre monde moderne. C’est conséquence n’influeront pas uniquement sur le politique mais aussi sur le plan moral ou économique. De plus , je trouve qu’on peut agir autrement qu’en menaçant les autorités. Je ne cautionne ni votre idée, ni votre méthode.  Je me vois donc opposer à votre opinion.

La manière de convaincre n’est pas adéquate. Le fait de montrer son désaccord est une bonne chose car chacun d’entre nous a sa carte à poser dans notre société. Cependant , l’ignorance des lois ne débouchera pas la situation. Elle pourrait même amplifié le conflit entre les deux parties. Peut-on respecter quelqu’un si celui-ci ne nous rend pas la pareille? Le changement doit se faire dans un environnement sain sinon on ne trouveras jamais de terrain d’entente.

D’un point de vue économique , votre point de vue est un désastre. Les abattoirs sont , certes, un endroit horrifique pour chacun mais ceux-ci sont une énorme sources de nourriture non seulement pour les humains mais peut-être aussi pour les animaux domestiques ( chien, chat,…). Grâce à ces abattoirs, les familles ont quelque chose à ce mettre sous les dents. Si on ferme ces lieux, les prix de nourritures deviendront atmosphériques et les plus démunis ne pourront plus en profiter. Les entreprises qui proposent de la nourriture font tourner l’économie et surtout propose de l’emploi.

Par ailleurs, vous donnez l’exemple “d’employés aux regards tristes qui se lèvent à 4h du matin pour faire du sale boulot”. Ces employés ne serait-ils pas encore plus tristes au chômage? Vous ajoutez : “Il y a dans les abattoirs beaucoup de travailleurs étrangers qui n’ont pas le choix”. Où iront-ils alors si cet emploi est le seul qu’on peut leur offrir? Quel sort pouvons nous leur réserver? De mon point de vue, nous devons privilégier la vie des ces employés dans ces abattoirs avant celles des animaux.

En somme , je n’adhère pas à votre opinion. Nous pouvons penser aux animaux mais il faut , avant-tout , pensez à nous-mêmes.

La manière dont vous voulez faire passer vos idées ne fera pas avancer le processus.

Bien à vous,

Dawid Zurobski

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