Lettre d'un poilu
Lettre type : Lettre d'un poilu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar VERDYLIZY • 19 Janvier 2021 • Lettre type • 360 Mots (2 Pages) • 567 Vues
Verdun , le 25 décembre 1916
Ma chère sœur,
Voilà maintenant deux ans que la guerre a commencé. Je me porte bien malgré les conditions de vie très compliquées. La bataille de Verdun et de la somme viennent de se terminer. J’en suis sorti avec quelques blessures. Un obus a déchiré mon bras mais je suis vivant, c’est l’important. Au commencement de la bataille, nous étions mille deux cents nous ne sommes plus que trois cents. Grâce à Dieu et à ma détermination, j’en suis sorti vainqueur. J’ai lutté jusqu’au bout pour l’honneur de tous.
La bataille fût terrible et sanglante du 21 février au 25 décembre. C’était l’enfer dans les abris des tranchées. J’ai dû combattre des corbeaux et des rats énormes et noirs qui dévoraient les cadavres humains. Pour me protéger, j’ai construit un lit-cage pour pouvoir dormir à l’abri de ces animaux meurtriers. Je murmurais les prières que notre mère nous avaient apprises. A chaque instant, nous étions terrifiés par le bruit assourdissant des canons de Bange, des fusils mitrailleurs et des aéros. Les obus et les mines ont détruit les arbres, les maisons. La puanteur de la mort envahissait toute cette fournaise. J’ai vécu dans la boue et le froid glacial. Nous étions tous effrayés à l’idée de mourir et ne plus jamais pouvoir revoir nos familles. Je me suis senti à plusieurs reprises anéanti par cette guerre dévastatrice.
Tu sais « les boches »avaient décidé de nous surprendre, d’en finir avec nous, de nous « saigner à blanc » en attaquant le saillant de Verdun, mais malgré ces combats dévastateurs et meurtriers, pour moi la situation reste inchangée. Toutes ces pertes humaines françaises et allemandes sont déplorables et tout cela pourquoi ? Mourir dans les pires conditions et pour un résultat militaire nul ! Cette horrible bataille n’est autre qu’un conflit de guerre et de violence. Tuer des êtres humains, ce n’est pas une vie !
Ma chère sœur, en ce jour de Noël, prends bien soin de notre famille. J’espère que tout le monde va bien . Je pense à vous tous les jours J’aimerais tant être près de vous très bientôt.
François.
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