Les liaisons dangereuses
Dissertation : Les liaisons dangereuses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Antonin21 • 3 Mai 2017 • Dissertation • 1 083 Mots (5 Pages) • 1 064 Vues
Evolution du personnage de Cécile
Présentation : Roman épistolaire tombé dans l’oubli pendant tout le XIXème siècle, l’œuvre de Laclos s’inscrit dans la tradition du roman du libertinage et du roman d’analyse psychologique. Dans cet oeuvre Cécile est la victime du plan machiavélique imaginé par la marquise de Merteuil et mis en place par Valmont. En effet promise au comte de Gercourt, Cécile est amoureuse du chevalier Danceny. Mais la marquise, qui compte bien se venger de Gercourt, la pousse dans le lit de Valmont et devient sa confidente. Rapidement en proie à la culpabilité et aux remords, Cécile fait finalement une fausse couche et décide de se retirer dans un couvent.
Contexte : L’œuvre met donc en scène plusieurs types de personnages qui évoluent tout au long de l’œuvre. Les meneurs de jeu d’un côté incarné par la marquise et Valmont manipulent les victimes que sont Cécile, la présidente de Tourvel et le chevalier de Dancerny devant les témoins abusés représentés par Madame de Rosemonde, et Madame de Volange. Victime parfaite et Stéréotype de la « sotte ingénue », Cécile dans la lettre 107 dévoile toute sa naïveté.
Problématique : Quels éléments dans cette lettre permettent de révéler la naïveté de Cécile ?
Plan : Dans un premier temps, la naïveté de Cécile transparaît dans le style de la lettre qui est très enfantin (I). De plus, les sentiments révélés dans cet extrait dévoile encore plus son côté candide (II).
I – Une lettre au style très enfantin
Cécile de Volanges est une jeune fille naïve, jolie, sensuelle, sans volonté ni principes. Son charme est purement physique, elle n'a pas de qualités intellectuelles. Elle est le stéréotype de la sotte ingénue. D’ailleurs la marquise n’hésite pas à lui faire des réflexions sur le style de ces lettres. Cécile d’ailleurs ne comprend même pas la teneur de cette réflexion « Je n’ai pas trop entendu ce que vous me marquez au sujet de ma façon d’écrire ». La marquise lui repoche en fait son style d’écriture qui manque de contenance. Il est vrai que Cécile a un style d’écriture très simple, avec l’emploi d’un registre familier, « Je me suis raccommodée », « il m’a raconté de drôles de choses ». Cécile écrit comme elle parle, et elle ne finit même pas certaines phrases, « Il ne m’a grondée qu’après, & encore bien doucement ; & c’était d’une manière… Tout comme vous », « C’est pourtant plaisant que ce soit Danceny que j’aime, & que M. de Valmont… Mais ». La ponctuation excessive représentée par des points d’exclamations révèle aussi le côté un peu puérile de Cécile, qui donne l’image d’une enfant qui ne tient pas en place. De plus l’emploi du mot Maman répété plusieurs fois accentue ce sentiment. Certaines phrases sont parfois mal construites avec l’emploi d’une double négation « Et puis, dès qu’il y a été, il n’a pas paru plus fâché que si je ne lui avais jamais rien fait ». Cécile ne maitrise pas la syntaxe et elle décrit ce qui lui est arrivé sans reformulation, « qu’il m’a dit que si j’avais quelque chose à lui dire, il viendrait le soir dans ma chambre, & je n’ai eu qu’à répondre que je le voulais bien ». L’emploi répété de la conjonction « que » parfois dans une même phrase accentue le parler écrit, « Je vois bien que ce que je croyais, j’y ai déjà été hier », « & actuellement que je vous écris, j’attends encore qu’il vienne ».
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