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Les liaisons dangereuses 1ère lettre

Commentaire de texte : Les liaisons dangereuses 1ère lettre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 836 Mots (8 Pages)  •  733 Vues

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        Au XVIIIème siècle, la révolution écrasa la monarchie, c’est l’arrivé du Siècle des Lumières et donc de la connaissance. Durant cette période, différents auteurs se démarquent. Parmi eux : Choderlos de Laclos, auteur de Ernestine et De l’éducation des femmes, c’est un militaire qui a traversé la révolution française et a beaucoup écrit sur divers sujets. L’une de ses œuvres les plus connu sont : Les liaisons dangereuses. Un roman épistolaire issue du libertinage. Dans cette première lettre qui est l’incipit de l’oeuvre, on présente le personnage de Cécile Volange qui sort pour être mariée dans une lettre de Cécile destinée à une amie du couvent.

        Aussi pourra-t-on se demander quelle est la fonction de cette lettre ?

        Dans un premier temps nous verrons que cette lettre nous introduit dans l’univers particulier de l’oeuvre. Dans un second, qu’elle construit le personnage de Cécile et pour finir que c’est une lettre qui accuse.

        Pour commencer cette lettre introduit le lecteur dans l’univers de l’oeuvre. Tout d’abord, elle présente l’intrigue. En effet le style d’écriture introduit le thème du libertinage. Cécile est alors présenté en tant que future proie de libertin. Elle se laisse déstabiliser très facilement comme on peut le voir à la ligne 21 « la main me tremble et le coeur me bat », à la ligne 27 « je suis restée sens pouvoir bouger de ma place », à la ligne 29 « il m’a pris un tremblement tel que je ne pouvais me soutenir », à la ligne 30 « bien rouge et bien déconcerté » et à la ligne 31 « toute effarouchée ». On voit qu’il y a une forte insistance sur le fait que Cécile soit très déstabilisable et influençable puisqu’elle perd ses moyen. Ainsi le thème principal introduit de l’oeuvre est le même que celui de cette lettre soit le mariage. Ce thème est évoqué plusieurs fois : « me marier » (l 16), « elle se mariât » (l  18)

        Cette lettre use également de stratégie mensongère. En effet de Laclos passe par le genre épistolaire associé à la vérité et à la confidence pour écrire son œuvre purement fictive. Ainsi il arriveà mettre en place un univers ambivalent où rien n'est sûr. Le dialogue entre la mère et le cordoniers est très suggestif et de Laclos semble jouer sur les mots comme on peut le voir à la ligne 28 : « voilà une charmante demoiselle et je sens mieux que jamais le prix de vos bontés », ici les bontés ne sont pas définit et peuvent être apparentées au mariage. Ce quiproquo continue à la ligne 30 : « voilà cet homme à mes genoux » où la position renvoie à celle d'une demande en mariage. Cette idée de mariage reviens alors à la ligne 33 : « donner votre pied à monsieur » qui laisse entendre la formulation d'une demande en mariage également : « donner sa main ». Cet univers incertains et secret est renforcer par l'anonymat de certains personnages « M.Cl*** » (l 22) et l'idée de lettre clandestine peut être relevée : « Je ne sais par qui envoyer ma lettre » (l 38) où le problème ne serait pas posé si Cécile était en droit d'envoyer sa lettre. Pour finir, l'origine même des lettres est un mensonge puisque de Laclos prétend avoir trouvé ces lettres alors qu'il les a lui même écrites.

        Cette lettre a donc comme fonction d'introduire l'univers particulier de l'oeuvre au lecteur. Désormais nous allons voir qu'il construit aussi le personnage de Cécile. Premièrement, on trouve le portrait présent de Cécile dans cette lettre. Elle apparaît comme étant un personnage enfantin, en effet Laclos a volontairement imité un style d'écriture enfantin où les exclamations sont nombreuses, tout comme les onomatopées. Il y a aussi une absence de liaisons et les phrases sont courtes et parfois sans sens. Les phrases ne sont donc pas travaillées ce qui laisse penser de Cécile qu'elle est encore une enfant manquant d'organisation et trop émotive, ce qui explique les exclamations et les onomatopées. De plus le vocabulaire qu'utilise Cécile la fait paraître très jeune comme par exemple le terme « maman » répété aux lignes 5,8,17,20,32,35, soit tout au long du texte, un mot utilisé la plupart du temps par les jeunes enfants. Par ailleurs on la présente également sous les trait d'une personne naïve et non informée. En effet le texte nous rappelle régulièrement que Cécile n'est pas au courant de ce qui se passe : « on ne m'a encore parlé de rien » (l 15), « je croirai » (l 16) « je crois » (l 23) « sûrement » (l 23) « Si » (l 20) pour chaque information que donne Cécile, elle utilise le verbe « croire ». Sa naïveté étant mise en évidence à la ligne 5 : « Maman m'a consulté sur tout » et « me traite beaucoup moins en pensionnaire que par le passé » (l 5-6) Cécile pense être informé et libre de ces décisions alors que le lecteur sait qu'il n'en est rien. Enfin elle paraît attachée au couvent puisque elle ramène tout à ce dernier comme si elle y était encore : « ma bonne amie » (l 1) « comme au couvent » (l 10-11), « mère Perpétue n'est pas là pour me gronder » (l 11), « je n'ai pas ma Sophie » (l 12), « Un radotage de plus de la bonne Joséphine » (l 17) où on ressent l'habitude de Cécile du couvent, « comme ce jour de tonnerre » (l 32) « je t'aime  comme si j'était encore au couvent ».

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