Les inspirations de Beckett

La seconde partie du XIX est placée sous l’influence du naturalisme (zola, balzac) qui forge les codes du romans mimétique (qui imite le réel), un encrage spatio temporel précis, des personnages à la fois caractérisés socialement et qui ont un destin. De la même façon le roman balzacien et zolien marche sur un certain schéma qui tend à la linéarité.

Fin du XIX le roman naturaliste entre en crise et subit la désaffection du public lassé de la noirceur de ces univers romanesques, de la médiocrité de ces personnages tiré des bas-fonds de la société et il s’en suit une longue période de doute et de questionnement autour su roman et il s’en suit un état de crise du roman. Ce que Robert Abirached la « crise du personnage » dans le théâtre moderne. Certains romanciers du XXème siècle prennent le parti de rompre avec cet esprit romanesque, jugé incapable de rendre compte d’un début de siècle confronté à la barbarie, à l’innommable. Certains romanciers vont entreprendre de déconstruire le concept de personnages, bouleverser les attentes du lecteur, les dramaturges du théâtre de l’absurde veulent déstabiliser le lecteur et l’obliger à investir le texte, parfois dans la douleur, volonté de provocation de la par des auteurs. Ces auteurs vont alors explorer des nouvelles voies (voix) romanesques, le roman devenant ainsi un espace de recherche, de quête devenant plus particulièrement « plus l’écriture d’une aventure mais l’aventure d’une écriture » J.Ricardou. Molloy nous raconte l’aventure d’un piètre narrateur qui perd la vue qui ne marche plus mais rampe, image de l’auteur qui se déconstruit.

L’univers romanesque du début du XXème siècle va se reconstruire grâce à des figures tutélaires qui vont faire rentrés le roman dans un autre espace-temps avec de nouveaux codes tout cela pour fonder une catégorie de littérature dite d’avant-garde ou expérimentale. Le roman devient un laboratoire d’expérimentation, la conduite du récit, le rapport au lecteur. Proust « à la recherche du temps perdu », Queneau, Céline « voyage au bout de la nuit » et puis James Joyce ont inspiré Beckett.

...