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Les fables

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Par   •  14 Février 2020  •  Dissertation  •  2 755 Mots (12 Pages)  •  525 Vues

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“On ne considère en France que ce qui plait: c’est la grande règle et pour ainsi dire la

seule.” voilà l’avis de Jean de la Fontaine sur la haute société française du XVIIè siècles.

La Fontaine (1621-1695) appartient au mouvement du classicisme et en est une des figures

principale avec ses douzes recueils de “Fables” parus à partir de 1668, c’est un poète,

fabuliste et moraliste, éducateur de l’héritier du trône à qui il destinait ses premiers

recueils. Sa liberté d’esprit lui a permi de rencontrer un grand succès avec ses fables, qui

sont des critiques indirectes de la société. La cour est singulièrement visée cependant, il

évita la censure grâce à l’animalisation de ses personnages: “Je me sers des animaux pour

instruire les hommes”. L’utilisation de la fiction pour instruire prouve qu’il souhaite plaire

pour instruire. Dans “le pouvoir des fables”, La Fontaine écrit “Le monde est vieux, je le

crois. Cependant, il le faut encor amuser comme un enfant.” Nous pouvons donc nous

demander si l’imagination dont il fait preuve pour ses fables sert uniquement à distraire et

à amuser. POur répondre à cette question, nous verrons tout d’abord que la fable est un

récit amusant et distrayant grâce à la liberté de création, le genre et le registre, puis que

c’est un récit instructif et moralisateur qui peut transmettre une vision du monde et enfin,

que ces recueils se heurtent à des limites.

Le monde est vieux. La Bruyère disait “On vient trop tard depuis 7000 ans qu’il y a des

hommes et qu’ils pensent. Sur ce qui concerne les moeurs, le plus beau et le meilleur est

enlevé, on ne fait que glaner aux anciens.”

Jean de la Fontaine s'inscrit dans la tradition et revendique son inspiration dès

“l'avertissement” où il cite ses modèles: Esope, Pilpay et Phèdre. Il ne souhaites ni les

copier ni les traduire mais les actualiser. A partir d’apologues écrits en prose, il créé “Les

Fables”. respectant les règles de versifications, les procédés poétiques de son

mouvement, le classicisme: il en fait un nouveau genre poétique. Il fait donc preuve de

vivacité et rythme ses fables, il utilise différents types de vers. En effet, les fables du

livres VII à XI comportent cinq sortes de vers: les alexandrins, octosyllabes, décasyllabes,

heptasyllabe et quelques vers de trois syllabes. Il utilise des enjambements ou des

ralentissements. Il privilégie l’expressivité ‘l’Homme au trésor arrive et trouve son argent/

Absent”. Il utilise aussi le systèmes des rimes qu’il combine: on trouve donc des rimes

embrassées, plates ou croisées qui créent du sens. Ainsi Jean de la Fontaine, gardant

toute sa liberté face à ses modèles antiques comme aux codes littéraires aime à innover.

Dans la préface du premier recueil, le fabuliste revendique la gaieté qu’il définit comme

“un air agréable qu’on peut donner à toutes sortes de sujets même les plus sérieux”. En

effet, il ajoute aux fables des moments gais, (l’escapades du lapin) où l’on rit, il évoque

des images agréables (beauté, jeunesse, costumes) et des plaisirs (manger, aimer). Enfin,

Jean de la Fontaine jouissant d’une complète liberté de création, disposios, puise dans

tous les lexiques en employant des termes philosophiques, scientifiques, juridiques. Il

utilise des expressions populaires et des allusions mythologiques afin de plaire au plus

grand nombre.

Nous avons donc remarqué que La Fontaine s’était inspiré des fables grecques et latines de

l’antiquité mais les a adaptées à l’époque par le fond et par la forme, en y ajoutant par

exemple des scènes gaies. Pour confirmer cette ajustement, il y ajoutera des touches de

fictions qui lui permettent aussi de transmettre ses morales.

L’apologue, du grec “apologos” est synonyme de fable, plus largement c’est un récit

porteur d’enseignement. Dans ses fables Jean de la Fontaine utilise l’argumentation

indirecte: il met en scène des animaux représentants des vices et amenant le lecteur par

raisonnement inductif ou déductif à trouver la moralité, une vérité universelle.

En effet, il ne se plie pas au modèle ésopique mais à sa devise de diversité: on trouve la

morale en tête de fable, à la fin, parfois aux deux endroits, elle peut être répartie en

divers point voire absente. La morale explicite d’une fable ne correspond pas toujours au

récit, quelquefois Jean de la Fontaine suggère d’autres significations. Il joue de cette

ambiguïté et peut proposer des morales ouvertes sous forme de questions “Qui d’eux sait

aimer les mieux? Que t’en semble Lecteur?” (Les deux amis livre VIII)

“Je me sers des animaux pour instruire le monde” est la dédicace du livre I, ces animaux

relèvent d’un anamorphisme qui les fait parler. Ils vivent dans une société identique à

celle du fabuliste, ce sont les miroirs de l’humanité

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