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Les contes de Perrault

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Par   •  31 Octobre 2017  •  Analyse sectorielle  •  985 Mots (4 Pages)  •  1 518 Vues

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Contes Perrault

Genre longtemps méprisé, relégué au rang de divertissement pour l'enfant et le peuple ignorants.  Le frontispice de l'édition originale des Contes du temps passé de Perrault (1697) représente une paysanne filant au coin du feu et faisant de beaux contes aux enfants qui l'entourent. Contes de vieilles, contes de servantes ou de nourrices, disait-on pour désigner ce que Cicéron appelait déjà des fabulae aniles. Ce stéréotype très ancien a permis de confondre dans le même mépris la tradition orale avec l'univers domestique, celui des femmes et des petits enfants. Or, dans les sociétés traditionnelles, les contes étaient destinés aux adultes. C'est seulement à partir du XVIIe siècle en France que le répertoire de la littérature orale et celui de la littérature de jeunesse ont été confondus. (ce que fait effectivement Perrault) L'amalgame a sans doute été favorisé par le fait que les enfants, admis aux veillées paysannes qui rassemblaient la communauté tout entière, y ont pris du plaisir.

Etonnant, cependant que cet Académicien qu’est CP se lance dans l’écriture de ces récits de « mauvais genre »…

Fonction ludique du conte : dans les sociétés traditionnelles, l'activité narrative est une forme privilégiée du loisir, encore qu'elle s'accompagne souvent d'un travail accompli pendant le temps du contage (dentelle, tricot, vannerie, écalage des noix, etc.).

Dimension morale du conte. Dans les contes christianisés, le monde s'ordonne autour de deux pôles antagonistes - le Bien et le Mal, le Diable et le Bon Dieu - dont le conflit anime la création.

La fonction initiatique des contes : les contes utilisent un langage symbolique du devenir, de la métamorphose.

3 critères pour définir un conte : son oralité, la relative fixité de sa forme et le fait qu’il s’agit d’un récit fictif.

Première caractéristique du conte : son oralité. Or, bien sûr, contes de CP = écrits. Passage de tradition orale à littérature.

Les contes de Perrault sont en fait une reconstitution savante dont Marc Soriano a montré qu'elle « associe subtilement les croyances du temps jadis et une ironie qui, pour ainsi dire, les désamorce de l'intérieur ».

CP commence directement certains de ses contes par la formule « Il était une fois… »    signe du caractère ostentatoirement fictif du conte.

Cf. ouverture : « Il était une fois » qui signale la rupture radicale avec le monde ordinaire et fait entrer le conte dans un temps indéterminé, c'est-à-dire le temps « mythique », le temps des origines (in illo tempore, en ce temps-là) un passé indéfini

Notons qu’il y a à l’époque classique une véritable « mode des contes de fées » qui fera fureur jusqu'aux dernières années du siècle. Le début du règne de Louis XIV est placé sous le signe d’une mode féerique : le goût du merveilleux a envahi tous les domaines. Quand l’austérité revient à la Cour (Cf. influence de Mme de Maintenon sur L14, à partir de 1682) les fêtes se font moins fréquentes et moins fastueuses. 

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