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Les animaux malades de la peste - La Fontaine

Commentaire de texte : Les animaux malades de la peste - La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Septembre 2017  •  Commentaire de texte  •  2 306 Mots (10 Pages)  •  1 801 Vues

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Introduction

JEAN de la FONTAINE – poète (mouvement littéraire – Classicisme) :

 Tenté par l’Église, il se tourne finalement vers le droit, mais ce qu'il préfère c'est lire des romans

 Il se marie jeune pour faire plaisir à son père, mais il préfère fréquenter les précieuses (femmes cultivées et raffinées ou se prétendant telle) dans les salons de littéraires parisiens plutôt que rester auprès de sa femme

 La Fontaine est un auteur classique qui s'inspire d'auteurs grecs tels que Ésope (qui a fait de la fable un genre littéraire) ou Phèdre (fabuliste qui a adapté environ le tiers de l’œuvre d’Ésope)

 Son premier mécène* fut Nicolas Fouquet

AUTRES OEUVRES : « Ode au Roi pour M. Fouquet », Les Amours de Psyché et de Cupidon (roman)

FORME DE CET EXTRAIT Une fable longue et hétéronomique (alexandrins, octosyllabes et un vers de trois syllabes)

RESUME  Un peuple d'animaux frappé par la Peste. Ce fléau est interprété comme un châtiment des dieux pour leurs péchés. Ils cherchent donc un coupable. Chacun, du plus puissant au plus faible, doit avouer ses péchés. C'est le plus faible et le plus innocent qui sera sacrifié pour le bien commun. Cette fable est à la fois une réflexion sur un procès injuste et sur la politique du bouc émissaire.

I - La dramatisation de la situation initiale        

A - La dramatisation du mal

Les 1er vers de la fable = dramatise la situation :

  • 2e vers => article indéfini « un mal » + répétition de « mal » + deux proposition relative qui créent un effet d’attente 
  • 4e vers => c’est seulement là que le « mal » est caractérisé : « la Peste »

===> Cette mise en scène inspire la terreur —> surtout au XVIIe siècle => le mal = diable (le « malin » —> connotation religieuse

  • Majuscule à « Mal » et « Ciel » = crainte du monde divin —> sanctionne les mauvaises conduites (« pour punir les crimes de la terre »)
  • Deux premiers vers = rimes « fureur » et terreur » => impression de peur = répétition du son « reur » => le tonnerre = punition divine 

===> association sémantique (relative au sens) des deux termes => fureur divine a pour conséquence la terreur

  • Vers 7 = Chiasme = impression puissante : « ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés » ==> répétition du pronom « tous » encerclé au coeur de la phrase = université du mal qui frappe tous les êtres sans exception
  • Vers 7 à 11 = abondance de négation = situation de manque et de privation : « ils ne mourraient pas tous », « on n’en voyait point », « nul mets n’excitait leur envie », « ni loups ni renards »

B -La dédramatisation  

Référence Achéron => dédramatise la situation =

  • Dans l’Antiquité grecque => Achéron = fleuve qui sépare le royaume des vivants du royaume des morts, si bien que l’Achéron désigne par métonymie la mort  

—> La Fontaine fait d’une boutade sur la mort : « La peste capable d’enrichir en un jour l’Achéron » => terme « enrichir » surprend => connote positivement la mort ALORS QUE pour les hommes comme une perte

===> cette référence dédramatise la situation et rappelle au lecture qu’il lit une fantaisie.

  • En faisant allusion à d’autres fables du recueil =
  • Vers 11 et 12 = allusion à « le loup et l’agneau » (Ni loups, ni renards n’épiaient la douce et innocente proie »)
  • Vers 13 = « Les deux pigeons »  (« les tourterelles se fuyaient »)

II - L’hypocrisie du roi

Le lion se donne l’apparence d’un être amical + honnêtes + prêt au sacrifice pour son peuple MAIS c’est un hypocrite qui maitrise l’art du discours (#Mélanchon)

 

A - L’autocritique du roi

  • Ouvre son discours par une apostrophe amicale « mes chers amis » = solennité du conseil + terme « ami » = hypocrite —> les animaux sont soumis aux décisions royales = pas de lien d’amitié avec le roi des animaux
  • Le lion énonce la raison d’être du conseil sur le mode impératif « que le plus coupable de nous /se sacrifie » ==> ordonne la désignation d’un bouc-émissaire ALORS QUE il n’est pas certain du résultat = modalisateur : « peut être il obtiendra la guérison commune »
  • Entoure son discours d’autorité en évoquant « l’histoire » (vers 21) MAIS n’approfondit pas ses références

Le lion commence alors son autocritique. Il semble faire preuve de courage et d’honnêteté en se confessant « sans indulgence » (v.23) :

  • ll avoue avoir dévoré « force moutons » (récidives multiples) pour satisfaire ses « appétits gloutons » (= son appétit qui peut sembler naturel est travers en défaut de gloutonnerie) ==> il rappelle sa responsabilité entière et pleine = il n’a pas agi par légitime défense : «Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense » => (ce batard a bouffé des moutons qui ne lui avait rien fait juste parce que il avait  faim alors que c’est son peuple ! )
  •  Avoue avoir mangé plusieurs berger => rejet du terme « berger »(v.29) (vers de 3 syllabes) = surprise => accentuation de la gravité des faits avoués 

B - Une issue inattendue

LE lion avoue son comportement fautif et semble prêt à se sacrifier pour le bien de son peuple. MAIS la conclusion de son autocritique va à contre courant de l’issue attendue : « Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense / qu’il est bon que s’accuse ainsi que moi : / car on doit souhaiter, selon toute justice, / Que le plus coupable périsse. » =

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