Les animaux malades de la peste
Commentaire de texte : Les animaux malades de la peste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar L M • 7 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 713 Mots (3 Pages) • 446 Vues
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Explication linéaire 9 sur la fable « Les animaux malades de la peste »
Une entrée dans le récit dramatique :
Le discours du Lion (v. 15-33)
- Le Lion est un personnage central et récurrent des Fables : Son importance est soulignée par la diérèse du vers 15.
- Il prend la parole en premier, son discours est développé et il ouvre solennellement le débat, en invoquant le ciel et l’histoire (arguments d’autorité qui s’avéreront spécieux dans la suite de son discours).
- La suite de son discours peut présenter des aspects humoristiques (#comique : qui fait rire le lecteur # humoristique : qui fait sourire le lecteur et lui fait prendre de la distance avec le personnage du lion). Le lion s’attache trivialement aux appétits « gloutons », qui riment alors avec « moutons », et renvoie le lecteur à sa connaissance des précédentes fables. Mais on quitte brutalement ce registre par le trissyllabe « le berger » : le Lion est mangeur d’hommes, ce qui souligne la sauvagerie de l’animal.
- Cependant, le Lion ne conclut pas sur son sacrifice, et il trouve moyen d’atténuer son propos en trois alexandrins sentencieux. L’octosyllabe conclusif passe la parole et envisage un autre coupable (réduction du vers : réduction du raisonnement, conclusion hâtive).
La parole des courtisans (v. 34-48)
- La prise de parole du Renard pourrait surprendre : quel est donc cet endroit où les lions et les renards cohabitent ? La Fontaine nous place clairement dans une situation imaginée et imaginaire. Le Renard représente la ruse, le beau parleur (voir le fameux Corbeau dans la fable du livre I du premier recueil), et il est l’allégorie du courtisan hypocrite qui « vit aux dépens de celui qui l’écoute ». Ici, le Renard parvient sans peine à retourner le crime en acte héroïque (v. 37-38). Les vers très rythmés traduisent des effets de manche de l’orateur habile qui condamne au passage le chimérique empire que se font les hommes sur les animaux.
- On entre alors dans une satire de la cour, constituée d’un agglomérat de carnassiers qui sont autant de tartuffes. Leurs discours, sans doute répétitifs et ennuyeux, sont soumis à une ellipse qui permet de maintenir le rythme vif de la fable malgré sa longueur.
Le bouc émissaire (v. 49-62)
L’expression « bouc émissaire » désigne au départ l’animal sacrifié à Dieu pour prendre en charge les péchés commis par les hommes. Par extension, l’expression désigne un innocent qui endosse les crimes des autres. C’est l’Âne qui a ce rôle ici.
- L’Ane est le seul herbivore à prendre la parole ; son discours est ponctué à la rime par des assonances en « -an » qui rendent un effet pittoresque, inoffensif(en même temps qu’ils imitent son braiement).
- Le narrateur intervient à travers un lexique appréciatif qui fait entendre sa sympathie pour l’Âne. Il critique le Loup par l’expression « quelque peu clerc » (v. 56). Le vers 59 juxtapose deux expressions quasi paronymiques (=mots presque homonymes) (« peccadille »/« cas pendable ») qui dénoncent l’injustice et l’arbitraire. Ces effets sont renforcés par l’emploi du discours indirect (v. 57-58) et par l’exclamation du v 60 qui permet de généraliser l’opinion du loup aux autres personnages présents
- La chute du récit est rapide et frappante : « on le lui fit bien voir ». La chute décrit la mise à mort de l’Âne. Le vers commence d’ailleurs par exposer le châtiment et la mort est personnifiée La fin du récit est pathétique(relevez les éléments qui correspondent à ce registre et montrez qu’ils suscitent la sympathie du lecteur envers l’Ane par contraste avec les personnages du récit).
Une moralité explicite et satirique (v. 63-64)
- Une place infime est accordée à la moralité explicite en proportion de la longueur de la fable.
- Elle est très repérable par le changement d’énonciation : adresse à la deuxième personne « vous » et recours au présent de vérité générale.(relever les citations)
- Elle s’appuie sur des formulations binaires et parallèles pour dénoncer une justice désignée comme injuste « puissant ou misérable », « blanc ou noir ».
- Le dernier vers rappelle l’univers de la cour et souligne le lien avec l’époque du fabuliste loin de l’univers animalier (mais que cet univers animalier permet de dénoncer).
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