Les animaux malades de la peste
Commentaire de texte : Les animaux malades de la peste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aliz10 • 29 Janvier 2018 • Commentaire de texte • 2 010 Mots (9 Pages) • 1 827 Vues
Les animaux malades de la Peste La Fontaine
Poète de grande renommée, principalement connu pour ses Fables Jean de La Fontaine se servait de ses textes pour illustrer la condition humaine et dénoncer certains comportements. Avec ses fables Jean de La Fontaine avait pour objectif d’instruire et plaire ses lecteurs. ¨Les animaux malades de la Peste¨ est issu d’un recueil Les Fables (1668-1994) publié en 1678. Cette fable est composé d’une alternance d’alexandrin et d’octosyllabes ce qui donne un rythme à la fable et les rimes sont suivies.
Quelles sont les fonctions de la Fable ?
Nous verrons tout d’abord ce qui fait de cette fable un récit divertissant puis nous verrons comment comment La Fontaine propose une morale et délivre des leçons. Pour terminer nous remarquerons que cette fable de La Fontaine a aussi une fonction didactique en nous intéressant à la critique de la fable.
La fable plait au lecteur, elle permet de le divertir à travers de nombreuses histoires non réaliste. Nous verrons donc ce qui fait de cette Fable un récit divertissant.
Les animaux sont personnifiés en effet nous pouvons remarquer la présence de majuscules « Le Lion, Le Renard, L’âne ». Les animaux parlent «Mes chers amis V.15 » discours direct du Lion ou encore «J'ai souvenance V.49 » discours indirect du Loup. Les animaux ont des sentiments humains; ils croient en des dieux «Capable d'enrichir en un jour l’Achéron, » V.5. nous renvoie à un monde fantaisiste, merveilleux qui plait au lecteur et fait travailler son imagination ainsi nous pouvons par exemple illustrer cette fable par une scène de justice ou encore un tribunal. Ici le monde est inversé car les animaux gouverne le monde « Même il m'est arrivé quelquefois de manger, Le Berger » V.28-29 Le Loup mange le Berger ce qui relève une fois de plus de l’univers fantaisiste.
Les animaux sont plaisant notamment par leurs caractères souvent définis par leur stéréotypes ou encore leurs nombres. Le Lion souvent associé a l’image du « roi » est autoritaire, le lion se donne l’apparence d’un être amical, honnête et prêt au sacrifice pour son peuple ce qui est plutôt original dans la fable. En réalité, c’est un hypocrite qui maîtrise l’art du discours «Mes chers amis» V.15.
Le Renard qui est un beau parleur, grand flatteur maîtrise l’art de la rhétorique et parvient à travestir les crimes du lion en objet de louanges «Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi » V.34.
L’âne souvent associé au caractère d’être idiot est franc et naïf en effet il dit la vérité et se fait prendre il se croit libre et en confiance. L’âne commet l’erreur de ne pas avoir su décoder le discours du lion. Prenant ses paroles au sens littéral, il confesse ses fautes sans se dédouaner comme l’ont fait les autres animaux «Je tondis de ce pré la largeur de ma langue» V.53. Ce qui rend le personnage de l’âne encore plus attachant grâce a sa sincérité.
Le loup est violent et injuste il attaque l’âne, l’énumération d’injures aux vers 57 et 58 (« ce maudit animal, /ce pelé, ce galeux d’où venait tout leur mal ») laisse transparaitre sa haine et son mépris pour les faibles et galvanise la foule. Le loup se transforme en procureur (son pelage noir peut faire référence à la robe des procureurs).
Les autres animaux comme le Tigre, et l’Ours se livrent à une réthorique similaire à celle du renard; ils feignent de se confesser pour mieux s’innocenter.
Les caractères sont variés comme le fait d’utiliser l’Âne et le Lion qui rend donc cet affrontement intéressant créé par ce contraste.
Le récit est vivant et captivant notamment par son entrée en matière longue et dramatique. Les premiers vers de la Fable dramatisent la situation «Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur» V.1-2. L’article indéfini (« Un mal »), la répétition de « mal » au deuxième vers ainsi que les deux propositions relatives créent un effet d’attente. Ce mal n’est caractérisé qu’au 4ème vers: « La Peste ». Cela provoque donc une situation dramatique et triste pour les animaux.
Le récit est vivant avec les paroles rapportées du Renard, du Lion et de l’Âne «Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi » V.34.
La fin tragique et brutale de l’Âne accroche le lecteur en effet la rapidité de la chute aux vers 60-61 fait écho à la brutalité de la sentence et de l’exécution.
L’écriture versifiée joue sur la variété en effet le schéma des rimes est varié (suivies ou embrassées qui lient les vers et longueurs irrégulières) le lecteur ne se lasse pas. L’alternance entre alexandrins et octosyllabes créé un rythme varié et non monotone, ce qui en soi est plaisant de part la longueur de la fable. L’originalité du vers 29 « Le Berger » le met en valeur car il s’agit d’un vers de trois pieds il n’est donc pas confondu avec les autres.
La fable est un genre auto-didactique, en effet la fable délivre des leçons et possède souvent une morale. La fable permet donc de transmettre un message.
La morale de cette fable est explicite et courte ce qui la rend plus facile à retenir. Cette morale est donc devenu un proverbe. La morale est mise en valeur grâce au blanc typographique, elle est séparée du reste de la fable. Le lecteur peut illustrer cette fable grâce à la morale, elle délivre donc une fonction didactique. La formule est percutante: une série de deux antithèses est mise en relief par le parallélisme de deux vers: « Selon que vous serez puissant ou misérable/ les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. Du point de vue formel, cette morale est mise en valeur par un changement des temps verbaux et des repères énonciatifs : de l'imparfait et du passé simple on passe au futur ; l'emploi du pronom «vous» (adressé au lecteur), le pluriel (« les jugements … » confèrent à cette moral une valeur d'intemporalité. Cette morale est donc universelle.
Cette fable cherche en effet à démontrer que la justice d'Ancien Régime est défaillante et corrompue, car elle juge coupable les gens en fonction de leur
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