Les Fausses Confidences
Commentaire de texte : Les Fausses Confidences. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Guibaal23 • 24 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 1 731 Mots (7 Pages) • 700 Vues
Les Fausses Confidences
EL1
I, 2
Le genre littéraire : le théâtre → (dialogue) répliques
→ didascalies
- Comédie : le drame bourgeois (comédie larmoyante)
- Le marivaudage : la déclinaison de l’amour
- Le rapport maître-valet
- Ordre social ?
L’exposition désigne les 1ères scène d’une pièce de théâtre qui doivent renseignées le spectateur sur le lieu, le moment, les personnages, et l’intrigue. Ce passage de la scène 2 nous permet de prendre en considération la relation qu’il existe entre les 2 protagonistes actant du stratagème Dubois et Dorante. Il nous permet aussi de voir comment le couple maître valet de la Comédie, mais aussi comment il a évolué. L’ancien valet de Dorante, Dubois, va mettre en place un stratagème, pour que Dorante son ancien maître, puisse épouser une femme riche et de grande bourgeoisie, Araminte.
Quelle relation lie les 2 complices ?
1er mouvement : l. 1 à 27
- C’est la relation maître valet
« Vous n’avez rien dit de notre projet » l’expression révèle un mystère, un secret que confirme les négat°. L’adj possessif « notre » indique la complicité entre le maître et le valet. En revanche, l’adj possessif « votre » indique que Dubois n’appartient pas à la famille de Dorante, qui lui appartient à la bourgeoisie. Il existe donc entre eux une différence sociale. Dubois a un statut ambigu, c’est un ancien valet de Dorante qui est désormais au service d’Araminte. Serait-il la figure du traître, une figure du drame en complotant avec son ancien maître ?
Le nom de Dorante apparaît déjà dans les comédies de Molière, et peut donc avoir une connotation de comédie. « Pas le moindre mot » accentue la complicité des deux personnages. En revanche l’oncle de Dorante n’est pas du tout impliqué dans le stratagème. Et c’est de bonne foi qu’il va présenté Dorante à Araminte « en qualité d’intendant ». L’intendant est un homme de confiance, ce qui semble être un masque pour Dorante puisqu’il complote. Dorante est bien un hypocrite au sens étymologique grec à savoir un acteur. Le rythme binaire des deux relatives qui commencent par l’anaphore « dont » prouvent que Dorante a de la considération pour Araminte. Monsieur Rémy est son procureur, il est donc bien placé pour lui conseiller Dorante. Cette f° de justice crée un climat de cconfiance à l’égard de cette femme qui hyperbolise par contraste l’aspect immoral de la supercherie. « Cette dame ci » crée un suspense en ne dévoilant pas pour l’instant le nom de cette femme. Par ailleurs, le terme « dame » a une connotation respectueuse. La négation absolue qui suit « il ne sait point du tout » confirme l’intégrité de Monsieur Rémy face aux deux fourbes. Cet homme honnête prend toutes les précautions pour que son neveu soit bien accepté dans la maison d’Araminte. Les nombreuses complétives qui suivent « il m’a dit » traduisent les scrupules de Monsieur Rémy, qui se présente comme un véritable adjuvant de Dorante. La figure des parents est un moteur incontournable des intrigues amoureuses au théâtre. « Mademoiselle Marton » : la scène d’exposition permet de présenter de nombreux personnages directement ou indirectement. Ce personnage est la suivante d’Araminte. Dubois conseillera à Dorante de séduire un peu Marton, car il considère que la jalousie est une arme puissante. Ce personnage entrera dans les intérêts du stratagème de Dubois. « Je n’aurais garde de lui confier notre projet, non plus qu’à personne » : cette négat° conforte le début de la réplique « pas le moindre mot ». L’adj « extravagant » prouve néanmoins que Dorante est mal à l’aise face à ce stratagème. La curiosité du spectateur est piquée : ce stratagème est-il théâtralement réalisable ? Par ailleurs Dorante apparaît vulnérable, et avec un sens moral que n’a pas du tout Dubois. Le pronom tonique « moi » répond au pronom tonique « toi » un peu plus haut dans la réplique. Les deux acteurs du stratagème sont donc mis en valeur. Par ailleurs, de manière conventionnelle, Dorante tutoies son valet alors que Dubois le vouvoiera = distance sociale respectée. Cependant, le meneur n’est pas le maître mais le valet. Dorante accepte parce qu’il sert ses propres intérêts. « tu m’as servi je n’ai pu te garder » : le lecteur apprend ainsi la condition défavorisé de Dorante. Araminte et Dorante appartiennent tous les 2 à la bourgeoisie. Mais la famille de Dorante a été appauvri, peut-être par la banqueroute de Law, comme beaucoup de français. Cette condition réaliste du personnage annonce une des caractéristiques du drame bourgeois qui s’intéresse non plus aux caractères, mais aux conditions sociales des personnages. La relation entre Dorante et Dubois est cependant restée solide. L’expression peut signifier aussi bien rendre heureux qu’assurer la richesse : fortune. L’intention de Dubois n’est pas innocente mais intéressée. Et c’est Dorante qui éprouve de la « reconnaissance » pour son valet. La relation maître-valet commence donc à s’inverser, et elle va continuer à s’inverser dans la réplique suivante de Dubois. Certes, il emploie le vouvoiement et le « Monsieur » qui indique son respect, mais il se permet de le juger. « Je suis content vous » donc il est satisfait de son maître. Juxtaposition de points virgules met en valeur les compliments qu’il adresse à son maître dans un discours épidictique. L’anadiplose du mot « homme » donne lieu aussi à un chiasme dont les qualificat° « excellent et que j’aime ». Dubois flatterait il son maître. En tout cas, il relève l’aspect moral de son maître, ce qui est plaisant dans la bouche d’un fourbe. Pour accroître sa bonne foi, il indique qu’il serait prêt à tout pour son maître, d’où l’irréel du présent, puisque dans l’immédiat, ce n’est pas réalisable.
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