Les Bonnes, Jean Genet une cérémonie ratée

Les Bonnes, Genet

La cérémonie ratée p 51-53

Les bonnes veulent empoisonner Madame mais elles échouent. Il y a donc du suspens.

Problématique : Comment arrive t-on à créer du suspens et que l’on parviennent à rester dans le malaise ?

I Une situation de conflit entre les personnages

Relation Madame - Claire

On a d’un côté Madame et de l’autre Claire. Dans le volume de texte, Madame en a plus, elle est donc le moteur de la pièce. Il n’y a pas d’émotion dans ce que dis Claire, il n’y a que des phrases déclaratives. Claire est réduite à son rôle de bonne. Il y a un décalage puisque Madame sur-expressive et Claire est non-expressive.

Solange et Claire sont déterminées par leurs fonctions. Madame n’a pas choisi d’être Madame et pareil pour les bonnes → Rôle de la fatalité.

Madame possède la maitrise de l’espace et du temps grâce à son bracelet et sa montre.

La domination de Madame

• Madame a une fourrure qui montre sa puissance puisque c’est du luxe.
• Même lorsque les bonnes font des efforts de coquetterie, elles prennent les restes de Madame que l’on appelle « les cendres de rose ».
• La dominante possède tout, même le réveil des bonnes n’est pas à elles.
• La domination passe ensuite par la violence lorsque Madame pousse Claire.
• Cependant, le dominant à besoin des dominés pour dominer, pour les servir.
• Aussi, Madame ne contrôle même pas sa vie amoureuse car c’est Claire qui doit prendre les appels de son amant.

II L’ironie tragique de la scène

Madame va t-elle boire le tilleul ?

Le mot « tilleul » est beaucoup répété (ligne 916 et 920). Madame ne boit pas le tilleul car elle n’a pas le temps --> elle a toujours la maitrise. On a beaucoup de terme du temps qui donne un effet de suspens tout comme le fait qu’elle regarde 2 fois sa montre.

Tout tourne autour du temps qui a une grande place dans la pièce, ce qui émet de la tension chez le spectateur.

« Il est minuit et elle ne revient pas », il est minuit à ce moment, l’heure du crime → effet amusant.

Il y a un malaise car il y a un long silence (ligne 892 et 895), ensuite madame découvre le réveil qui ne devrait pas être là, comme le montre les didascalies, Claire est « très gênée ».

Les objets se liguent contre les bonnes :

• téléphone « Monsieur téléphonant qu’il est libre et à une heure pareille ! »
• taxi en retard
• maquillage qui l’a trompe

Conclusion

La scène repose sur un conflit, du suspens, le meurtre est toujours reporté. Les bonnes, elles, sont trahies par les objets. Madame n’est pas sympa, on se demande même si elle ne mérite pas tout ca. Finalement, on joue avec la fatalité, d’habitude le personnage touché est un noble mais là ce sont les bonnes. Ressemblance avec Ruy Blas.

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