Les Aveugles, Charles Baudelaire
Commentaire de texte : Les Aveugles, Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanjeanjo • 8 Avril 2020 • Commentaire de texte • 577 Mots (3 Pages) • 10 392 Vues
« Les Aveugles » est un poème de Charles Baudelaire qui apparait dans son recueil Les Fleurs du Mal (1857) dans la section « Tableaux Parisiens ». Il s’agit d’un sonnet dans lequel comme son titre l’indique, l’auteur évoque des aveugles mais il en fait une description étonnante. Baudelaire semble insensible au malheur des aveugles voire méprisant avec eux, ce qui place le lecteur dans une situation assez inconfortable ou il ne sait comment prendre le poème. Nous pouvons donc nous demander qu’elle est la symbolique des aveugles pour Charles Baudelaire ? Pour répondre nous diviserons l’étude du poème en trois axes de lecture.
I) Une description paradoxale des aveugles
II) La dimension symbolique des aveugles
III) La solitude du poète
Les mouvements du texte :
1) Vers 1 à 4 : description des aveugles
2) Vers 5 à 10 : introduction d’une dimension religieuse
3) Vers 11 à 14 : adresse à Paris et questionnement de Baudelaire
Lecture Linéaire :
Vers 1 : “contemple-les”, Baudelaire incite le lecteur à regarder quelque chose de beau, « mon âme » (apostrophe), opposition entre « contemple » (regarder un spectacle) et « affreux ». « Ils » (référence aux aveugles)
Vers 2 : comparaison à des mannequins (comme s’ils ne pensent pas, comme si ils n’avaient même pas d’âme)
Vers 3 : « Ridicule » (v.2), « terrible », « singulier » (présentation très négative des aveugles), « comme les somnambules » (de nouveau une comparaison négative, comme s’ils ne se contrôlaient même pas à la manière des somnambules)
Vers 4 : « globes ténébreux » (référence aux yeux malades des aveugles), « dardant on ne sait… » (Souligne l’incertitude quant à leur pensée)
Vers 5 : Leur yeux sont morts et donc privés de la « divine lumière » (la vie)
Vers 6 : Ils regardent « au loin » (mis en valeur car il est placé en rejet)
Vers 7 : « au ciel » (référence à « au loin », révélant une dimension mystique, comme si ils attendaient quelque chose de la part du ciel)
Vers 8 : « vers les pavés » et « pencher rêveusement leur tête appesantie » (expressions qui renvoie directement au songeur qui pense, qui cherche dans ses rêves. Baudelaire cherche, quant à lui, à résoudre le mystère de sa condition)
Vers 9 : « noir illimité » (comme si les aveugles «étaient plongés dans une nuit éternelle)
Vers 10 : « silence éternel » (comme si les aveugles étaient déjà dans un autre monde, presque vers la mort, silencieux et sombre, inaccessible pour les voyants).
Vers 11 : « chantes, ris et beuglent » (verbes traduisant le bruit, grossier et désagréable, le bruit de la foule qui parasite le silence des aveugles), « autour de nous » (Le poète se sent étranger à cette foule désagréable et vulgaire. De cette façon, il se rapproche des aveugles).
Vers 12 : « atrocité » (les cris de la
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