Les Animaux Malades de la Peste, La Fontaine

« Les Animaux Malades de la Peste »

Introduction :

La Fontaine a écrit deux recueils de fables qui sont divisés en livres. Le premier a été publié en 1668, c’est une dédicace au Dauphin (fils ainé du roi) et le deuxième en 1678. La fable prête à l’animal, les qualités et les défauts de l’homme, le monde animal crée par La Fontaine est la représentation de la société du XVII ème siècle. Cela lui permet d’éviter la censure. La Fontaine peint l’homme de façon pessimiste et critique le roi et sa cour. Ici, il s’agit de Les Animaux malade de la peste. C’est une fable issue du deuxième recueil du livre 7. 

I. Une situation qui entraine de solutions rapides

A. Présentation du fléau

• La gravité du fléau est mise en avant par le discours du Lion v.1 à 4 + les périphrases des v. 1-2 (récurrence du mot « mal ») + lexique de terreur, fatalité + personnification du fléau.

• Les figures de style sont utilisées pour accentuer l’importance du fléau (personnification (v4), chiasme (v7), oxymores (v9), parallélisme (v11-14)).

• La diérèse du v11 permet de mettre en avant le coté cupide du Renard.

B. Nécessité d’une réaction

• Réaction du Lion (tyran) essayant de résoudre le problème par un sacrifice et engendre ainsi un procès pour déterminer le plus coupable, le sacrifié.

C. Fonctionnement de la justice

• Le procès et le bannissement de l’âne par le lion ont été faits sans délai ce qui signifie que la justice peut être qualifiée d’expéditive. Le coupable fut nommé très rapidement, ainsi que sa sentence.

II. La satire des mœurs

La Fontaine en profite pour faire une satire des mœurs :

- (Lion=Monarque)

- (Ours/Tigre=Aristocratie)

- (Loup=Clergé)

- (Âne=Tiers Etat)

A. Un monarque intouchable

• Le Lion s’accuse se sachant disculpé par ses courtisans, par le renard et ses flagorneries, appuyées par les applaudissement des autres sujets.

B. Un justice royale injuste

- L’Ours et le Tigre sont très vite innocentés en raison des flatteries pour le Loup hypocrite et fourbe envers l’âne.

C. Le Tiers Etat

• L’âne, le plus faible, le plus honnête, le plus naïf permet de mettre en évidence l’injustice et la disposition de l’acte et de la sentence, car les plus forts s’unissent contre le plus faible.

- Morale pessimiste = le mal est inéluctable, l’humain est mauvais par nature.

Conclusion :

 Dans la fable, « Les Animaux malade de la peste », La Fontaine met en place des personnages types qui correspondent chacun à des individus ou des groupes sociaux. Ces personnages sont ancrés dans la réalité de son temps mais leurs attitudes restent universelles. Le dénouement est triste. Il permet d’insister sur l’hypocrisie et sur une justice contrôlée par les puissants. Il décrit un comportement humain. 

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