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Lecture linéaire

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Par   •  18 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  763 Mots (4 Pages)  •  247 Vues

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Nous verrons en quoi ce poème sert d’introduction à la section « Tableaux Parisiens » des Fleurs du Mal.

Dans une première partie, il est important d’évoquer le fait que Paris est source d’inspiration puisque le poète se place en hauteur et contemple la ville. Par la suite, après la nuit tombée, il nous évoque ses créations poétiques. Enfin, nous verrons que l’auteur transforme le monde dans la solitude de son appartement.

Pour commencer, le poète se place en hauteur et contemple la ville qui est source d’inspiration. Dès le premier vers, on ressent la présence du poète puisqu’il affirme la toute-puissance de sa volonté avec « Je veux ». Toujours au vers 1, nous pouvons voir qu’il souligne son travail avec « composer » qui est un signe de création poétique. Il désigne ses poèmes par le terme « églogues » qui souligne la pureté de son œuvre. Par la suite, Baudelaire se met en position de hauteur. En outre, il se compare aux astrologues avec « couchés auprès du ciel » qui indique qu’il contemple les cieux. Cette atmosphère débouche sur un idéal de beauté. La ville est présente par les termes « clochers » ou « tuyaux » au vers 7 qui soulignent l’univers urbain. Cet univers urbain et industriel est d’ailleurs transformé en univers esthétique. Au vers 5, Baudelaire se dépeint entrain de rêver avec « les deux mains au menton ». Il se donne en train de créer. Cette création amène le poète vers un idéal poétique. De plus, il ajoute au vers 6 « je verrai ». Ce verbe au futur fait naitre une peinture aux yeux du lecteur de la ville embellie. D’autre part, au vers 6 on retrouve une personnification dans « l’atelier qui chante et qui bavarde » qui décrit aussi une métonymie des ouvriers. Par la métaphore au vers 7 entre « clochers » et « mats », Baudelaire esthétise la ville. C’est donc un univers de beauté visuel et auditif. L’imagination poétique sublime tout, même un univers urbain. Enfin, « les grands ciels qui font rêver d’éternité » au vers 8 amènent le poète vers l’idéal.

Dans un second temps, la poésie a aussi e pouvoir de transformer le monde. Nous pouvons voir que le poète décrit un univers nocturne mais éclairé avec le champ lexical de la lumière notamment avec « la lampe » au vers 10. Le poète a plaisir de voir la nuit tombée puisqu’il dépeint le fait que la douceur de la nature s’offre à chacun dans « Il est doux » au vers 9. Par la suite, Baudelaire transfigure la ville dans « Les fleuves de charbon monter au firmament ». En outre, la métaphore entre la fumée et le fleuve permettent à la poésie d’embellir le monde et d’ouvrir vers une destination pour l’idéal. L’univers est transformé en raison de la lumière. La nuit est créatrice et agréable sous le « pâle enchantement » au vers 12 de la lune. La nuit s’installe, c’est une promesse de bonheur.

Dans un dernier temps, le monde est transformé par le poète grâce à l’alchimie poétique. Au vers 14, le défilement des saisons « les printemps, les étés, les automnes » sont là pour amener l’hiver. Seul l’hiver apparaît comme menaçant avec « ses neiges monotones ». Mais Baudelaire fuit cette menace puisqu’il décrit un enfermement total.  Les verbes au futur montrent la certitude du poète. Par exemple, au vers 15, « je fermerai » indique que Baudelaire se projette dans le bonheur de la création. L’Univers est vivant grâce aux participes présents tel que « chantant » au vers 19. Le poète se réfugie dans un monde dont il est le créateur comme l’indique l’adjectif possessif « mes féériques palais ». Certains sens comme la vue, le toucher ou l’ouïe sont sollicités comme dans « horizons bleuâtres » ou « chantant soir et matin ». Au vers 21, « l’Émeute » est personnifiée et s’oppose au terme « Idylle ». Au vers 21 toujours, la rime interne « tempêtant vainement » fait entendre les bruits du monde à la vitre du poète. Par la suite, le poète n’est jamais perturbé et l’absorption de celui-ci est expliqué par la conjonction « car » au vers 24. Le plaisir de la création le coupe du monde. La création poétique sacralise le printemps au vers 24. De plus, le poète est déterminé avec le terme « volonté » au vers 23. Enfin, il nous montre ici que la poésie permet de se libérer de la réalité et de tendre vers l’imagination.

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