Lecture analytique scène de meurtre lorenzaccip

Lecture analytique n°5 : acte IV, scène 11

La scène de meurtre

-1834

-pièce écrite pour être lue : « spectacle dans un fauteuil » après avoir écrit des pièces ayant connues un échec

-Musset a eu une liaison avec Georges Sand → il s’est servi de son texte « une conspiration en 1537 » pour écrire Lorenzaccio → justement la scène de meurtre diffère.

-scène de meurtre : dernière scène de l’acte 4.

Le cousin de Lorenzo, le Duc Alexandre veut coucher avec la tante de Lorenzo → Catherine. Or, Lorenzo a pour ambition de vouloir le tuer pour sauver Florence de son règne catastrophique.

- personnages présents : Duc, Lorenzo ? Scoronconcolo + fausse présence de Catherine la tante de Lorenzo

CAR : Pour ce faire → Lorenzo prépare au Duc une fausse rencontre avec sa tante dans sa chambre à lui et c’est ainsi que, accompagné de son adjuvant Scoronconcolo → maître d’armes, il tue le duc à coup d’épée. C’est un crime déterminé et prémédité.

-durant la nuit

-meurtre n’est pas le dénouement de la pièce mais seulement la résolution d’une des intrigues

Plan suivi :

I. l’aspect court et épuré du meurtre prémédité

a) un acte prémédité

b) un acte court et épuré

II. Un crime passionnel ?

a) Lorenzo un personnage digne du romantisme

b) l’ambiguïté entre les deux personnages

c) représentations de cette scène au théâtre

I. L’aspect court et épuré du meurtre prémédité

amorce : brièveté, absence de détails → pourtant → meurtre prémédité

a) un acte prémédité

- « Lorenzo rentre l’épée à la main »/ « ne te souviens … tapage ? » → montre qu’ils se sont entraînés pour pas que les voisins observent une différence de bruit

- didascalies → chambre de Lorenzo → montre que c’est préparer, il n’a pas choisi la manière de le tuer en entrant dans la chambre

- lieu du crime → lieu qu’il connaît bien , même de nuit

- phrase interrogative à son maître d’armes → il lui rappelle qu’ils se sont préparés à exécuter ce meurtre → les voisins ne se douteront de rien puisque ils ont précédemment fait du bruit pour qu’ils ne voient pas de différence

b) un acte court et épuré

- pourtant même si c’est un acte anticipé → scène courte et meurtre pas décris plus que ça.

- l’action meurtrière → uniquement 2 répliques et 2 didascalies : « il le frappe. -c’est toi, renzo ? -seigneur n’en doutez pas. Il le frappe de nouveau » → brièveté étonnante → durant lecture de l’œuvre on nous on nous prépare à un meurtre grandiose et sublime commis par Lorenzo → seule obsession → le tyrannicide.

- « nous en avons trop fait » : hyperbole → insiste sur la prouesse de l’action pourtant décrite en 4 lignes .

- scoronconcolo évoque de « la sueur » → symbole d’un travail acharné voir douloureux.

- « moment » : désigne une période longue → ici → passé sous détail.

- cette brièveté est étonnante car nous savons que c’est un acte important et essentiel pour le héros éponyme, il est victime du destin, s’il ne tue pas il ne peut pas vivre, s’il ne le tue pas → suicide.

En effet, cette scène démontre que c’est une pièce faite pour être lue et non pour être représentée puisque le meurtre est court et donc cela laisse place à l’imagination du lecteur.

II. Un crime passionnel ?

a) Lorenzo un personnage digne du romantisme

- didascalies → héros assis sur la fenêtre → cette position, de nuit, où l’on peut imaginer qu’il regarde la lune et se confie à elle est une position digne des héros romantiques qui parlent à la nature et s’y retrouve pour se confronter à leurs doutes et pensées, leur âme, leur intérieur + à la fenêtre → il y a Florence → ville qu’il souhaite sauver

- ensuite : discours centré sur la nature « Que la nuit est belle ! que l’air du ciel est pur ! Respire, respire, cœur navré de joie ! » + « - Que le vent du soir est doux et embaumé » : parallélisme pour mettre en relief l’importance de cet acte → phrases deviennent poétiques → adoptent une connotation lyrique où la nature est le refuge : caractéristique des romantiques.

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