Lecture analytique du " Serpent qui danse"
Commentaire de texte : Lecture analytique du " Serpent qui danse". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Saida Ghalia • 26 Juin 2019 • Commentaire de texte • 1 360 Mots (6 Pages) • 913 Vues
La n°4 :
Fiche Analytique : « Le serpent qui danse »
Baudelaire ,1857
- Introduction générale :
Baudelaire, dans sa vie comme dans son œuvre, a toujours été subjugué par la beauté féminine. Une femme en particulier, à la troublante beauté, devient sa maitresse et sa muse : Jeanne Duval. De nombreux poèmes des Fleurs du mal, recueil paru en 1857, lui sont consacrés, dont l’un des plus célèbre, « Le serpent qui danse », qui appartient à la section « spleen et idéal ». Abandonnant la forme traditionnelle du sonnet, Baudelaire opte pour une strophe hétérométrique qui lui permet de rendre compte de l’envoutante danse de la jeune femme. Elle apparait ainsi comme une véritable muse, à l’origine d’un émoi esthétique que le poète cherche à retranscrire grâce à l’écriture.
Pb : Comment le poète exprime-t-il le désir pour une femme ?
- Une beauté célébrée et admirée par le poète :
- Eloge de la beauté féminine :
- Beauté corporelle : BD ne fait référence qu’au corps de la femme dans c poème. Chaque strophe= Elément différent du corps : - S1 Le corps dans sa globalité décrit avec l’adverbe d’intensité « si » dans « corps si beau » /-S2 « chevelure »/ S4 Les « yeux »/S5 La démarche / S6 « La tête »/ S7 retour au coprs entier puis focalisation sur la « bouche » S8[pic 1][pic 2][pic 3][pic 4][pic 5][pic 6][pic 7][pic 8]
Donc presque toutes les strophes se concentrent sur un aspect précis du corps de la femme. Impression que le regard du poète parcourt le coprs de la femme notamment avec la présence du champ lexical de la vue « j’aime voir », « miroiter » « à te voir ».
- Beauté sauvage : La femme que décrit BD subjugue par sa beauté naturelle, brute, presque sauvage, comme en témoigne notamment les comparaisons animales (s5 et s6) ou la référence aux éléments naturels. Par ex, S2 la cheveulure est comparée à « une mer… aux flots bleus et bruns » : impression que le corps féminin est en parfaite harmonie avec les éléments naturels puisque le « bleu » renvoie à la mer et le brun » à la couleur de ses cheveux.
- Beauté sensuelle : La beauté féminine charme les sens : non seulement elle est belle à regarder, mais elle dégage une odeur enivrante : Champ lexical de l’odorat « chevelure profonde aux âcres parfums » « mer odorante ». (RAPPEL : l’odorat occupe une place prépondérante dans la poésie baudelairienne : ex poème « la chevelure » ou « le flacon ». Le beau ne se résume pas au visuel, le Beau charme tous les sens. Ici c’est le cas) [pic 9]
- L’effet de la femme sur le poète :
- Admiration hypnotique : La formulation exclamative à l’attaque du poème signale d’emblée l’admiration du poète pour la femme « Que j’aime voir » « si beau ». La fascination pour le corps de la femme tourne même à l’obsession, à l’enivrement Assonance en « o » S1[pic 10]
- Une beauté salvatrice : La beauté du corps féminin contribue à la rêverie et à l’évasion du poète = S3 et S9 Champ lexical de la navigation « comme un navire » « vent du matin » « appareille ». La femme touche le poète en plein cœur, elle réveille son « âme » et permet l’évasion hors du monde commun au profit d’une douce rêverie. + S9 (2 derniers vers) réf étoile du berger / à ce qui guide l’homme[pic 11]
- Par opposition cette source de bonheur peut être imparfaite Femme comparée à du vin alors que pour BD le vin n’est qu’un paradis artificiel (cf. la section correspondante des fleurs du mal) qui ne soulage qu’un temps et n’apporte qu’illusion du bonheur.[pic 12]
Si la beauté féminine provoque la fascination esthétique et une indéniable forme de bonheur ou presque, il convient toutefois de nuancer le propos. Elle peut être belle mais également tentatrice.[pic 13]
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