Lecture analytique des canible
Dissertation : Lecture analytique des canible. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar khaliji • 10 Janvier 2016 • Dissertation • 2 754 Mots (12 Pages) • 765 Vues
LECTURE ANALYTIQUE DES CANNIBALES
INTRO
Montaigne évoque la découverte des ‘’sauvages’’ du NM et l’étonnement des européens faces a des coutumes différentes des leurs .
En quoi ce texte ‘’des cannibales’’ prend t’il le contre pied préjugés ethnocentrique de l’époque de Montaigne ?
Nous étudieront dabord l’interet de l’humanisme pour l’autre avant de parler du partie 2, un regard critique sur les europeens pour terminer avec la partie 3 le deploament rhétorique .
I/LINTERET DE L’UMANISTE POUR L’AUTRE
Tout dabord L’humanisme c’est un courant culturel europeen qui sest devoloppé a la renaissance.
C’est a la renaissance que Montaigne aborde la question de l’Autre c’est pour lui l’occasion de renouveler la question qui provque la découverte du Nouveau Monde.
1 L’intérêt bienveillant envers les habitants du Nouveau Monde
La capacité de l’Autre compte parmi i les interrogations majeures des penseurs de la Renaissance : dès les premiers écrits de Christophe Colomb, la découverte du Nouveau Monde stimule une curiosité qui, chez les humanistes, est teintée de bien- veillance. Les humanistes reprennent notamment à leur compte la célèbre phrase de Térence, dramaturge latin du IIe siècle avant Jésus- Christ : « Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Le texte de Montaigne témoigne ici de cet intérêt bienveillant. Il désigne ainsi par des démonstratifs ces terres nouvelles : « cette nation », « ces contrées-là ». Ces démonstratifs manifestent l’éloigne- ment en même temps qu’ils mettent en relief les « nouvelles terres ».
L’interrogation sur la culture
Nous avons vu le moyen qui permet la promotion de l’homme. C’est dans cette perspective que Montaigne aborde le thème de l’Autre .il renvoie aux « opinions et usages » d‘un pays, c’est-à-dire à ses mœurs et à ses croyances. La métaphore optique de la «mire de la vérité» est Nous ne jugeons pas selon un absolu mais selon un modèle relatif («la mire») qui restreint notre champ de vision à nos seuls usages. C’est pourquoi Montaigne utilise la redéfinition du terme «sauvage», figure qui consiste à remettre en cause une définition adoptée par la thèse adverse pour une jugée meilleure. L’auteur, en excellent latiniste, joue ici habilement sur le champ sémantique de ce mot : sauvage vient du latin selvatiques, «fait pour la forêt», «à l’état de nature». De même, l’adjectif barbare (qui vient du grec barbaros désignant les non-Grecs, ceux dont on ne comprend pas le langage) donne lieu à une confrontation de cultures, par une nouvelle redéfinition usant elle aussi du champ sémantique du mot
c) Le « colloque » avec le lecteur Cet intérêt pour les Indiens cannibales est d’autant plus vif qu’il s’ins- crit dans la conversation que Montaigne instaure avec son lecteur : avec les Essais, il renouvelle la relation entre l’auteur et son lecteur, l’écriture instaurant un « colloque ». Ainsi, la stimulation du lecteur est constante et le discours s’inscrit dans une conversation libre, comme le signale l’expression : « pour revenir à mon propos ». Mon- taigne aime les excursions et digressions que permet le développe- ment d’une conversation entre interlocuteurs de confiance : l’essai est une forme libre, qui s’écrit « à sauts et à gambades ». Il fait aussi intervenir d’autres discours que le sien, invitant dans cette conversa- tion des interlocuteurs absents : « à ce qu’on m’en a rapporté ». Cette implication constante du lecteur se manifeste par l’usage de la première personne du pluriel, qui associe l’auteur et le lecteur : « nous ». Ces différentes caractéristiques confirment la parenté entre l’essai et l’épistolaire, son ancêtre : l’auteur s’inscrit dans un dialogue ; le des- tinataire est un interlocuteur potentiel ; la communication littéraire s’établit sur un mode d’égalité. Ces trois données fondent l’essai ; elles en assurent également l’effi- cacité pédagogique.
2 Un regard critique sur les Européens a) La remise en cause de la toute-puissance des Européens Montaigne énonce la thèse qu’il va défendre au début de l’extrait : « il n’y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu’on m’en a rapporté : sinon que chacun appelle barbarie, ce qui n’est pas de son usage ». L’essayiste refuse donc d’établir une hiérarchie entre Européens et Indiens. La remise en question des valeurs est la conséquence d’une attitude humaniste : elle découle du déve- loppement d’un esprit critique guidé par le libre arbitre. Il y a une apparente contradiction dans le fait que cette attitude va jusqu’à mettre en doute la confiance dans la culture de la société de son temps. Ainsi, par une mise en œuvre et une maîtrise rigoureuses des concepts humanistes, Montaigne en balaie les certitudes et ouvre l’ère du doute. Cependant, cette table rase se verra complé- tée par un autre chapitre des Essais (« Des Coches », III, 6), dans lequel Montaigne, déplorant le sort réservé aux Indiens d’Amé- rique par les Espagnols, exprime son souhait irréalisable que « ce monde enfant » fût tombé « sous Alexandre ou sous ces anciens Grecs et Romains », « sous des mains qui eussent poli et défriché ce qu’il y avait de sauvage, et eussent conforté et promu les bonnes
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semences que nature y avait produites, mêlant non seulement à la culture des terres et à l’ornement des villes les arts de deçà, en tant qu’elles y eussent été nécessaires, mais aussi mêlant les vertus grecques et romaines. »
b) Le duel entre Nature et Culture Le renversement des conceptions acquises par la Renaissance, qui célèbrent la puissance et la vertu de la culture, repose, dans le texte, sur une opposition terme à terme. Le tableau suivant permet de mettre en évidence cette opposition :
État de culture État de nature
Champ lexical culture – art – inventions grande et puissante mère nature
Signes / mani- festations
police – guerre – conquête – pro- priété
fruits – uberté naturelle – guerre toute noble et généreuse – pleine possession de biens par indivis
Jugement de Montaigne : termes qui le caractérisent
artifice – goût corrompu – vaines et frivoles entreprises – altérés – détournés – toute sorte de barbarie
progrès ordinaire – ordre commun – vraies et plus utiles vertus et propriétés – pureté – beauté et richesse de ses ouvrages – vives, vigoureuses
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