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Lecture analytique de l'Etranger d'Albert camus

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Par   •  26 Novembre 2018  •  Cours  •  1 001 Mots (5 Pages)  •  661 Vues

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Texte 3 : l’étranger d’Albert Camus

L’étranger est le premier roman d’Albert camus la même année en 1942 en pleine guerre cet auteur avait consacré un essai sur l’absurde intitulé le mythe de Sisyphe. La profondeur du roman en diptyque tient à l’opposition entre une première partie rédigée sous la forme d’un journal, et le violent plaidoyer qui relevait de la métaphysique et de la morale. L’étrangeté du héros vient du fait que sous une apparente amoralité, il est animé par une farouche passion de l’Absolu et de la vérité.

Nous verrons en quoi ce titre est une illustration du roman ?

Notre premier axe mettra en avant l’attitude étrange de Meursault durant le procès : nous verrons ainsi que le personnage est exclu de son propre procès. Notre second axe portera sur la machine judiciaire et plus particulièrement sur le réquisitoire, jugé caricatural.

  1. Meursault étranger de son propre procès

A/ Un regard neuf et naïf

Cet extrait s’inscrit dans la tradition satirique qui met en scène un personnage portant un regard extérieur et naïf sur les événements qui l’entourent. Candide de voltaire, Lettre persane de Montesquieu. En effet, Meursault observe et écoute en spectateur attentif « entend » (L1) , « moi j’écoute et, entendait » (L44)  avec l’usage de l’imparfait duratif.                                                      Le pronom personnel « je » à valeur de témoignage L7 L11 mais cela isole le héros en le laissant à l’extérieur de la scène.                                                                                                   Cette distance est également perceptible avec l’utilisation d’adverbe  d’approximation : « peut-être » (L3) « en quelque sorte »  (L9) ou encore le verbe modalisateur inséré en incise (L19) « si j’ai bien compris » La position physique des deux avocats est identique « lever les bras » « tendent les mains » ; il en est de même pour leur discours « plaider coupable », « dénoncer la culpabilité » .                                                                                                 On voit bien que la répétition de l’idée de culpabilité souligne en même temps l’enfermement de Meursault.  

B/ Meursault exclus de son procès      

Etonnamment Meursault semblé exclu de son procès on note l’usage de l’imperatif (L.8) « taisez-vous » prononcé sur un ton péremptoire, hautain méprisant ; ainsi sa personne est niée par la justice. On constate que son procès se déroule : « en dehors de moi » « sans mon intervention » « sans qu’on prenne mon avis ». Le point de vue interne accentue l’isolement de Meursault, on assiste à son égarement et les verbes de perception le confirment « gêner » « temps à comprendre » « j’écouter et j’entendais ». Le procès est finalement perçu comme un spectacle.

2) réquisitoire caricatural   

A/ le portrait d’un criminel  

Le procureur dresse le portrait d’un criminel, froid, calculateur et sans remords. C’est un procès de l’homme « je peux dire que l’on a beaucoup parlé de moi et plus de moi que de mon crime ». Le procureur énumère la suite des évènements qui ont précédé le crime, il a rappelé mon insensibilité. On lui reproche d'être en rupture avec la morale conventionnelle. (L24) en (L31) en réalité Meursault est accusé car il a refusé de jouer la comédie de la tendresse filiale et de l'amour.  « Son intelligence » est un élément à charge cela le rend coupable de son geste. 

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