Lecture analytique de La Belle et La Bête de Leprince de Beaumont
Commentaire de texte : Lecture analytique de La Belle et La Bête de Leprince de Beaumont. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar J.Lessant • 19 Février 2017 • Commentaire de texte • 844 Mots (4 Pages) • 10 661 Vues
Lecture analytique (3) : La Belle et la Bête, Mme Leprince de Beaumont (1757)
Intro :
A l’origine, les contes étaient transmis à l’oral lors des veillées mais au XVIIè Charles Perrault en fait un véritable genre littéraire. Mme Leprince de Beaumont insère dans ses contes une morale pour les jeunes filles. En effet, dans son conte La Belle et la Bête qu’elle publie en 1757, elle s’inspire du mythe de Psyché auquel elle ajoute une morale. Elle veut apprendre aux jeunes filles à accepter leurs mariages arrangés avec des personnes souvent plus âgées et veuves. Elle veut également leur apprendre qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Ainsi dans ce passage, on assiste à la scène du dîner où la Belle est invitée par la Bête et tout au long duquel on va assister à son changement de regard sur la Bête grâce à une opposition entre le début et la fin. Alors on peut se demander comment le dialogue entre les 2 personnages permet-il de remettre en cause la loi de l’apparence ? Alors nous verrons que la Bête est présenté comme un monstre puis que sous ce personnage humain se cache une personne profondément humaine pour enfin montrer qu’à travers cette rencontre se cache une morale implicite.
Plan détaillé :
- Présentation de la Bête en tant que monstre
- Aspect bestial
-Dans le premier paragraphe, le personnage masculin est désigné par le nom « Bête » qui le désigne comme un animal et après par le substantif « monstre ». Ce sont 2 termes péjoratifs qui l’écartent de son humanité.
-Le monstre se désigne par sa laideur. En effet le personnage féminin est désigné par l’adjectif substantivé « La Belle ». Cette appellation est hyperbolique et s’oppose au personnage masculin. Elle est particulièrement belle, il est particulièrement laid.
-Il s’exprime par des sifflements l.36 et s’apparente donc aux animaux. Il este caractérisé par ceux-là.
- Un personnage repoussant qui provoque la peur
-Le verbe « frémir » l.2 montre que la Belle a peur du monstre.
-L’ expression « en tremblant » l.33 fait écho au verbe « frémir » et la phrase « elle manqua de mourir de frayeur » montre que dans la première partie, le premier effet que fait la Bête sur la Belle est la terreur.
-« vous êtes le maître » : réponse courte de la Belle à l’invitation de la Bête à souper, elle craint de provoquer sa colère
- Sous la Bête, un personnage humain
- Un monstre civilisé
-Dans l’expression « voulez-vous bien que je vous voie souper ? »l. 3/4 on note une modalité interrogative et l’adverbe « bien » qui montre que la Bête fait preuve d’une attitude civilisée. Elle fait preuve de politesse, est très prévenante et ne pose aucune contrainte à son hôte. + allitération en « v » avec le verbe voir.
-A la ligne 1, on observe deux verbes à l’impératif qui montrent que la Bête fait preuve de prévenance et est dotée du sens de l’hospitalité qui était un critère de civilisation chez les Grecs. Le déterminant possessif qui figure dans l’expression « dans votre maison » l. fait écho à l’expression de la ligne 6 : « il n’y a ici de maîtresse que vous ». Le Belle ne se retrouve donc pas prisonnière mais invitée et même maîtresse de maison. On le voit grâce à la phrase « tout ceci est à vous » l. 15.
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