Lecture analytique Voltaire Torture

Tortures Voltaire

L’auteur

Contexte

Voltaire écrit cet article sous l’impulsion d’un fait divers qui fit grand bruit à l’époque : le Chevalier de la Barre torturé en 1766 pour blasphème et sacrilège.

C’est l’occasion pour V de se positionner comme un défenseur des droits humains fondamentaux comme celui de la liberté de s’exprimer face à une justice corrompue et injuste.

Analyse

I Ironie de Voltaire :la justice française présentée comme une comédie

Article marquée par l’ironie

1. La justice française : une comédie

-Champ lexical du plaisir « le plaisir de l’appliquer ….la comédie …plaisir de donner la question …spectacles…roman…joli vers…grâce »

En décalage avec le sujet d’étude ---Voltaire dénonce avec efficacité le plaisir sadique pris par la France à torturer

-« à petit feu » vocabulaire culinaire évoque le plaisir de la torture et la mise en scène minutieuse de la violence

-Les différentes tortures sont ironiquement rendues esthétiques grâce à la musicalité de l’assonance en [a] « qu’on lui arrachât la langue…brulât son corps »

Ces assonances nous font subtilement entendre les cris de douleurs du torturé

- La justice française est assimilée à un théâtre grâce à la structure ternaire du 2 ème paragraphe qui rappelle les 3 actes d’un drame bourgeois , genre à la mode au 18 ème siècle : « la première fois….à la seconde …ensuite…. »

« mon petit cœur » notation mignarde et mielleuse.

- L’univers du théâtre est aussi présent dans l’évocation de la pièce de Racine Les plaideurs qui est la seule comédie de Racine et qui est une satire de la justice .

- Le juge apparait comme ignorant , cupide et incompétant comme Dandin , le juge dans la pièce de Racine . La « robe » qu’il garde chez lui est plus un costume de théâtre qu’un symbole de la justice .

2. L’affaire du chevalier de la Barre : une parodie de justice

Voltaire reprend l’affaire du chevalier de la Barre pour montrer qu’elle n’a été qu’une parodie de justice.

-Voltaire donne l’impression d’assister au procès : 4 ème paragraphe le rythme ternaire imite une rhétorique judiciaire « non seulement ……mais ….. » rythme ternaire + non seulement …mais … » donne l’impression au lecteur d’entendre le déroulé du procès et surtout le procureur qui accable le chevalier

- le contenu du procès est absurde : « fut convaincu ……impies » tournure passive donne l’impression que les fait ne sont pas réels mais qu on a convaincu le chevalier de les avoir commis.

- Voltaire dénonce l’illogisme de la justice à travers l’utilisation de la gradation décalée « avoir chanté …chapeau » plus on avance dans la gradation plus le chef d’accusation est dérisoire.

-la mention « chapeau sur la tête

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