Lecture analytique, Voltaire, Candide, Chapitre troisème
Commentaire de texte : Lecture analytique, Voltaire, Candide, Chapitre troisème. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar polo6666 • 1 Juin 2017 • Commentaire de texte • 1 895 Mots (8 Pages) • 1 071 Vues
Lecture analytique, Voltaire, Candide, chapitre troisième
Avant, Candide se fait enrôler dans l’armée Bulgare après avoir été expulsé.
Prbl : comment l’ironie vas transformer la guerre en spectacle, en dénonçant l’intolérance religieuse, met elle en évidence la folie des Hommes ?
1 Un récit d’aventures :
Un récit qui utilise en arrière-plan descriptif mais peu développé. Il rencontre plutôt des déplacements de Candide à la découverte de nouveaux espaces.
C’est la mobilité qui définit l’action du personnage : « aller, passer, marcher »,ect… Cela donne au récit un caractère assez fragmenté, mais qui permet au lecteur de s’introduire dans différents univers passant du champ de bataille, au village, avant que la Hollande ne s’impose comme cadre du récit.
Comme dans l’article Torture, Voltaire réutilise les séquences narratives autour de thème cher à Voltaire et aux philosophes des lumières, celui de la guerre et de l’intolérance religieuse.
- La guerre, le champ de bataille
Deux tableaux qui correspondent à deux perceptions de la réalité :
Une syntaxe dépouillée, des phrases simples pour nous donner une vision synthétique du champ de bataille qui traduit le point de vue du personnage principal fasciné par la majesté du spectacle : Candide. Avant d’en déserter les lieux.
Vision esthétique de la bataille avec des termes laudatifs (qui loue) : « beau, leste, brillant, ordonné » associé à l’intensif « si » dès la première phrase l1. Une sorte d’harmonie auditive : instruments de musique « aubois, tambours, trompette, fifre, ect… » (L2) associé ensuite au canon.
Il y aussi une sorte de jeu de quilles puisque on nous parle des canons qui « renversèrent », donne l’impression de jeu de quille (une boule qui renverse les quilles/les hommes).
Expression hyperbolique qui se montre par la présence du plurielle et, à l’accumulation notamment dans l’énumération des instruments de musique.
Tout cela va donner à ce tableau une dimension aussi épique, un registre épique au service de l’éloge de la guerre : tout est « ordonné », tout est « harmonieux », cette univers de la guerre est caractérisé positivement, une sorte de symétrie : deux armés, deux rois l9.
Les actions guerrières sont écrites de façon atténué : litote (figure d’atténuation) : on ne tue pas, « on renverse » ; on hôte des « coquins du meilleur des mondes ». Pour le coté épique, on a beaucoup de verbe d’action « ôter, renverser, aller, gagner ». On a aussi une occurrence (=répétition) de ces termes la « héroïque » l8, « les héros », « quelques héros »l15.
Au service de l’épopée, nous avons aussi des hyperboles chiffrés : « 6 milles », « 9 a 10 mille coquins », « quelques milliers », « trentaines de milles âmes » (premier paragraphe).
- Le massacre des innocents
Deuxième tableau : Les conséquences apocalyptiques des conséquences de la guerre :
Il tente de faire une sorte de reportage vivant, à travers lequel le narrateur cherche à susciter l’émotion du lecteur, frapper son imaginaire. Pour cela, il va insister sur l’horreur du spectacle présenté avec l’atrocité physique provoquée par la violence des armes : champs lexical de la destruction/ de la mort « cendre, brulé, criblé, égorgé, éventré, découpé» assonance qui renforce ce sentiment de violence.
On a un tableau animé ou le narrateur multiplie les référence anatomiques/ champs lexical du corps : « les membres palpitants, les mamelles sanglantes, cervelle, bras et jambes coupés », tout cela pour donner une certaine intensité cette scène dans sa dimension tragique. Sorte de théâtralisation des différentes attitudes des victimes innocentes (femmes, vieillards et enfants) : « des vieillards criblés de coups », « a demis brulés criaient qu’ion leur acheva la mort »
La négation « ne jamais » plus le substantif (=nom) ( « en enfer » « comment il n’y en eu jamais en enfer » l3) : une vision hyperbolique de la bataille, caractère particulièrement violent de la bataille.
- L’intolérance religieuse
Elle est développée dans la deuxième partie du chapitre qui est composée d’une structure binaire fondée sur le contraste entre les deux personnages rencontrés : deux rencontres avec deux hommes de religions : l’orateur et l’anabaptiste situé en hollande, deux micros récits dans lesquelles le narrateur brosse deux portrait antinomique (=opposés). Ce sont donc deux hommes auprès de qui Candide cherche de l’aide, du secours :
le premier c’est présenté comme un homme peu accueillant puis que le texte nous dit qu’il le regarde « de travers », et il lui dit qu’il l’interpelle en lui disant « tu ne mérites pas de manger, va coquin, va misérable » tous ces éléments la nous montre qu’il est fort peu accueillant. Il y a une opposition entre ce qu’il dit et ce q’uil fait, il ne fait que parler, il parle de charité mais n’aide pas Candide.
Le second, un anabaptiste (quelqu’un qui n’as pas été baptisé, mais qui est religieux ici) qui est présenté comme bon et charitable et au lieu de parler, contrairement au premier, lui agit : verbes d’action (positives) « nettoyer, donner, faire un présent, apprendre à ».
Il y a une théâtralisation de ces rencontres, de ces expériences, dans la première il met en scène un débat stérile entre ces personnages et met en avant la gratuité de la parole : c’est facile de parler mais après il faut agir. La deuxième rencontre offre une image positive du religieux, célébrant les vertus du pragmatisme (sens pratique) et de l’esprit de tolérance.
2 L’extravagance comique :
Voltaire aborde ici deux termes graves, la guerre et l’intolérance religieuse mais il les traiter avec une certaine dose de légèreté pour s’amuser et amuser le lecteur. Comme à chaque fois dans ses comptes, il cherche a créer une sorte de connivence avec son lecteur en multipliant les indices qui le pousse à être vigilant et à ne pas se contenter du sens premier du texte.
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