Lecture analytique Inventaires, Philippe Minyana

Introduction :

Philipe Minyana écrivain, comédien et directeur d’acteurs, il a écrit depuis 1980 une trentaine de pièces de théâtre. Il tente à chaque fois de représenter le réel à travers le dramatique en donnant la parole aux personnes ordinaires pouvant faire partie de notre quotidien, abordant des sujets sociales ou politiques à travers leurs vies intimes. On retrouve donc sa touche dans sa pièce Inventaire qui nous fait part

d'une vie bien remplie de trois femmes. Peut-être une sorte de jeu dont la règle serait de raconter sa vie. Jacqueline, Angèle et Barbara s'exposent en public, un peu obscènes peut-être, mais si sincères qu'elles se sont bouleversantes.

I- Le rapport à l’objet :

Le titre inventaires fait référence au fait que les trois personnages de cette scène dresse à travers un objet une partie de leur vie intime et privée, ainsi elles dressent une liste de leur expériences.

Ce sont toutes des femmes du bas de l'échelle, qui ont lutté pour monter un peu plus haut. Libres de moeurs, elles ont été en rupture avec leur famille. Une seule n'a pas eu d'enfant. Les autres en ont eu au gré d'une existence intime plus improvisée que maîtrisée. Comme elles entrechoquent leurs récits, le spectateur, lui aussi, mélange ces histoires d'autant plus universelles qu'elles sont tout à fait simples et pas du tout exemplaires. À trop prendre la chance et la malchance comme elles viennent, Angèle, Jacqueline et Barbara se sont un peu cassé les dents sur de mauvais os et finissent leur tour de piste en roue libre, seules et sans bien au soleil. Mais elles sont si heureuses de se raconter, si gourmandes de leurs anecdotes qui descendent de passés lointains mais encore toutes chaudes.

Chaque personnage est caractérisé par son rapport à l’objet, Angèle à une robe qui renvois à une sensualité féminine qui se retrouve dans son récit qui sous entend une métaphore sexuelle.

Barbara est le personnage qui intervient le moins lors de cet extrait, son objet et son histoire sont étroitement reliés, ce lampadaire encombrant renvoie à la relation qu’elle entretient avec son mari, et cela peut également être une image de l’esprit intellectuel qu’il perçoit chez elle.

Le discours de Jacqueline est grave, avec un ton léger, son objet, une cuvette a une connotation associé au mal être du personnage, et de sa condition de vie déplorable et misérable.

II-Représentation d’une société déterminée :

Ces trois femmes sont issues de milieu populaire, elles extériorisent trois discours qui se démarquent des un des autres mais arborant toutes un niveau de langue familier. Les interventions sont émises par ellipses, interrompues par la même didascalie « Un son l’interrompt. Lumière...+klaxon », le son sourd du klaxon et la lumière représente un retour à la réalité brutale et sans précédant.

A travers leurs discours on constate que ces personnages cherchent à exposer leur vie intime à la recherche d’un bonheur et d’une vie plus agréable, cette idée parait idéaliste. On retrouve cette notion de l’idéal par les diverses référence religieuses présentent dans le texte, tout d’abord Eve le nom de la présentatrice qui débute le jeu télévisé, elle

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