Lecture Analytique Sepulveda (La controverse de Valladolid)
Commentaire de texte : Lecture Analytique Sepulveda (La controverse de Valladolid). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ZaleFaxx • 28 Juin 2016 • Commentaire de texte • 824 Mots (4 Pages) • 4 422 Vues
Le texte présenté est un extrait de La controverse de Valladolid écrit par Jean-Claude Carrière et publiée en 1992. Adapté au théâtre et à la télévision, le roman se fonde sur des faits historiques situés vers 1550. En effet, il raconte le déroulement d’une controverse se situant dans un monastère à Valladolid. Ce débat, animé par un légat, oppose Las Casas et Sépulveda sur la question suivante : “Les Indiens du Nouveau-Monde sont-ils des hommes comme les autres ? “. De son côté, Las Casas est convaincu que les Indiens sont des hommes et les considère comme “nos frères”. Sépulveda s’oppose totalement à cette thèse et défend que ces indigènes sont des êtres inférieurs. Comment Sépulveda procède-t-il pour convaincre l’assemblée ? Dans une première partie nous étudierons le personnage et dans une deuxième partie nous analyserons son raisonnement.
I) Le personnage
a - Son attitude
On remarque que Sépulveda est serein à travers ses propos et son comportement. En effet, il reste assis et ne fait pratiquement pas de gestes contrairement à Las Casas, déstabilisé. Sépulveda profite de sa sérénité pour provoquer son interlocuteur tout en restant calme : “ - Las Casas : Et pourquoi jugez-vous leur nourriture détestable ? Y avez-vous goûté ? - Sépulveda : Ils mangent des œufs de fourmi, des tripes d’oiseau... - Las Casas : Nous mangeons des tripes de porc ! Et des escargots !” (ligne 34 à 36).
On remarque la présence de la ponctuation exclamative dans les propos de Las Casas et une ponctuation déclarative dans ceux de Sépulveda. En effet, Sépulveda ne se laisse pas déstabilisé par son adversaire et reste calme sans laisser paraître le moindre sentiment : Il reste froid pendant toute la controverse et ne s’énerve pas face au propos de Las Casas : “ - Las Casas : Nous mangeons du porc ! Et des escargots ! - Sépulveda : Ils se sont jetés sur le vin... - Las Casas : Et nous avons tout fait pour les y encourager !” (Ligne 36 à 38).
b - Ses propos
Sépulveda se base premièrement sur des propos d’Aristote pour élaborer les siens : “Aristote l’a dit très clairement : certaines espèces humaines sont faites pour régir et dominer les autres.” (ligne 7). Rappelons qu’Aristote était un philosophe grec de l’Antiquité et que la controverse se passe en 1550. Sépulveda se sert donc d’anciens propos pour son argumentation : “habile à copier les gestes des Espagnols, leurs supérieurs, ce qui caractérise une âme d’esclave.” (ligne 13).
Sépulveda s’appuie également sur des arguments concernant la religion : “Oui des dieux cruels, horribles, à l’image même de ce peuple.” (ligne 16). A travers ces propos, il critique la religion des Indiens et leur façon de la pratiquer.
On relève également le champ lexical de la violence et l’horreur : “armes à feu” ; “sacrifices humains” ; “sacrifices sanglants” ; “cruels” ; “horribles” ; “horreur démoniaque” ;➡Sépulveda met en avant les horreurs commis par les Indiens pour enrichir son raisonnement.
II) Son raisonnement
a - L’art de convaincre
Contrairement à Las Casas, Sépulveda ne sert pas des émotions pour argumenter. En effet, il base son argumentation sur le raisonnement. Il tente de convaincre l’assemblée en faisant appel à leur réflexion et à leur raisonnement. Pour y arriver, Sépulveda donne de nombreux arguments comme les sacrifices humains commis par les Indiens ou leur vie qu’il compare à celle des animaux : “Leur nourriture détestable est semblable à celle des animaux” (ligne 24) ; “Je ne reviendrais pas sur les sacrifices humains" (ligne 25).
...