Lecture Analytique « Elle était déchaussée, elle était décoiffée »
Commentaire de texte : Lecture Analytique « Elle était déchaussée, elle était décoiffée ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gautier76000 • 3 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 1 201 Mots (5 Pages) • 1 169 Vues
LECTURE ANALYTIQUE
Introduction
Poète, romancier et dramaturge, Victor Hugo est sans conteste l'un des géants de la littérature française.Les romans les plus connus de Victor Hugo sont « Notre-Dame de Paris » (1831) et »Les Miserables » (1862).
« Elle était déchaussée, elle était décoiffée » est extrait des Contemplations comportant deux parties : « Autrefois » et « Aujourd’hui ». Ce poème est le 21e poème de la première partie. Composé de quatre quatrains en alexandrins, il évoque une rencontre amoureuse au sein d’une nature accueillante. Le poème est le récit d'une rencontre amoureuse, qui se déroule comme dans un rêve.
PB : Comment la rencontre amoureuse est-elle mise en scène ?
On étudiera d'abord la rencontre en suggérant l’harmonie entre les personnages et la nature et en mettant en relief la réciprocité de l’attirance
I – L’harmonie entre les personnages et la nature
a) Les personnages
La jeune fille est caractérisée par un aspect naturel de jeune sauvageonne. Ce personnage féminin est assez mystérieux. Il n'est pas nommé, simplement désigné par le pronom personnel « elle », par les expressions répétitives « la belle folâtre » v. 11 et « La belle fille heureuse » v. 15.
L’anaphore du sujet « elle » (v. 1, 5, 9 et 10) souligne son importance. Le personnage masculin est d'abord évoqué par le pronom personnel tonique de la première personne : « moi », à l’initiale du vers 3. Il s'agit du poète. Il est surtout celui qui maîtrise le regard et la parole. Il va être le seul à parler dans le texte. La même expression est répétée deux fois : « Et je lui dis » v. 4 et 7, vers dans lesquels la césure est à la quatrième syllabe : moment de suspens.
Les rôles sont ainsi nettement délimités : la beauté est féminine, la parole est masculine.
b) Le naturel d’une sauvageonne
La jeune fille est à peine décrite : deux traits la caractérisent : le naturel et la beauté - insistance sur la négation, vers 1 : « déchaussée », « décoiffée » ; les termes sont mis en valeur par leur place similaire dans les deux hémistiches: « Elle était déchaussée,// elle était décoiffée », ainsi que par la similitude des sonorités et le préfixe identique ➜ image de désordre, de naturel :
- cette image de désordre et de naturel continue au vers 2 par l’emploi de l’expression « pieds nus » et sera reprise à la fin du texte par « ses cheveux dans les yeux »
la jeune fille est caractérisée par des termes soulignant la fantaisie, l’indépendance, la liberté : « folâtre », « effarée et sauvage » ➜ ces expressions traduisent le charme de la jeune fille dont la beauté est soulignée trois fois : « la beauté » v.6, « la belle folâtre » v. 11 et « la belle fille » v. 1
c) intégration dans une nature simple
La jeune fille est perçue comme une « fée » v. 3 aussi belle et simple que la nature. Elle semble faire partie de cette nature : chaque fois qu’elle est mentionnée, c’est en relation avec la nature : v. 2 : elle est « assise (…) parmi les joncs penchants » ; v. 9 : «elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive » v. 14 : « dans les grands roseaux verts » ;
Les deux exclamations des vers 12 et 13 : « Oh ! comme les oiseux chantaient », « comme l’eau caressait » insistent sur l’harmonie entre les protagonistes et la nature.
Tout appelle à l’amour comme le souligne
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