Le roman
Dissertation : Le roman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thomi974 • 16 Mars 2016 • Dissertation • 2 075 Mots (9 Pages) • 1 500 Vues
Certes, le roman peut être considéré comme une fiction présentant des aventures exceptionnelles.
Ces aventures extraordinaires sont parfois contextualiser dans un univers romanesque « fabuleux ». L’auteur fait preuve d’imagination en créant un décor sortant de l’ordinaire afin de donner une dimension onirique à son histoire. Jules Vernes utilise une dimension utopique dans son œuvre Voyage au centre de la Terre. L’odyssée dans lequel Alex et son Oncle se sont engagés relève bien du merveilleux. Ici l’auteur mélange la science et le « fabuleux » pour donner une certaine logique à cet univers « mystique ». Rick Riordan s’inspire de la mythologie grecque dans son livre Percy Jackson. En mettant les légendes et les mythes grecs au cœur de l’histoire et en les modernisant, Riordan offre un monde assez folklorique aux lecteurs. John Ronald Tolkien invente littéralement un autre monde dans Le seigneur des anneaux. L’imaginaire y est totalement présent. L’auteur fait ainsi voyager le lecteur à travers un roman entièrement fictif.
Ces aventures exceptionnelles sont souvent associées à des personnages très « singuliers ». Ces personnages, par leur singularité, sortent en effet du lot. Ils ne se conforment pas tout à fait à la société dans lequel ils s’y trouvent soit par leur caractères, leur capacités ou encore leur passé. On peut prendre l’exemple du personnage « vendredi » dans Vendredi ou la vie sauvage, de Michel Tournier. Cet indigène n’ayant aucune règle sociale se lie d’amitié avec le jeune Robinson et devient ainsi son serviteur. Le personnage Quasimodo dans l’œuvre de Victor Hugo, Notre Dame de Paris, se démarque également des autres par sa morphologie atypique. Il est, en effet, rejeté de la société à cause de son dos anormalement bossu. Le fait que Meursault, dans L’Etranger d’Albert Camus, ne se conforme pas sur le plan caractériel à ce qu’on attend de lui le rend assez particulier. Son incapacité à exprimer les émotions attendues ainsi que son étonnante indifférence donne véritablement l’impression qu’il est étranger à notre monde.
D’autres romans présentent également les personnages comme des modèles. Ils représentent ceux à quoi on aspire tous. La « vie des hommes » prend alors une dimension « héroïque ». On peut notamment voir, dans La princesse de Clèves de Mme de Lafayette, que le Duc de Nemours est représenté comme modèle de séduction. Il cumule les conquêtes féminines et s’ajoute à cela une beauté « plus-que-parfait ». Sa galanterie fait de lui une représentation de l’homme idéal. Quant au roman de Malraux, il met en scène le personnage de Kyo, figure emblématique de la révolte chinoise refusant de se soumettre et d'abandonner sa liberté. Les lecteurs ont droit, dans La comédie Humaine, à un beau portrait de cet hommes hanté par les fantômes de son passé. Il est représenté comme un militant engagé dont l'identité et la personnalité vont venir heurter l'histoire collective.
Cependant, le roman peut aussi être considéré comme une peinture réaliste d’une humanité ordinaire.
On note que le roman relate souvent la vie quotidienne de l’humanité moyenne contrairement à un conte ou à une épopée. Ainsi, on remarque clairement le coté réaliste du genre romanesque. Il ne s’agit pas que d’aventures extraordinaires, la description de la monotonie des personnages est également l’un des thèmes récurrents du roman. C’est le cas pour Madame Bovary de Gustave Flaubert où la vie de province est décrite comme banale et ennuyeuse. Les habitudes quotidiennes de Julien Michon dans Pour une nuit d’amour de Zola sont également bien exposées durant la majeure partie du roman. Ses actions sont répétitives au fil des jours et ne reflètent en aucun cas un univers « fantastique ». Cette présence de l’ordinaire est aussi présente dans Zazie dans le métro de R. Queneau où le personnage découvre Paris en essayant de rejoindre les couloirs du métro Parisien sans y parvenir. On peut là aussi retenir que l’auteur utilise un élément de la vie de tous les jours : Le métro.
De plus le personnage romanesque est souvent un être commun et sans qualités particulières. Il est pour ainsi dire normal. Dans certains romans, le personnage n’a pas non plus de grandes ambitions. Cette normalité du personnage est généralement associée à ce qu’on a évoqué précédemment autrement dit à une vie fade et dérisoire. JEAN Claude Romand en est un parfait exemple. Dans L’Adversaire d’Emmanuel Carrère, il apparait comme quelqu’un de tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Il est pour ainsi dire invisible aux yeux de ses amis et n’a ni objectifs ni motivations. On retrouve également cet aspect ordinaire du personnage à travers le roman d’apprentissage de Flaubert, L’éducation sentimentale. Le personnage Frédéric Moreau est inspiré par les propres expériences de jeunesse de l’auteur. On retrouve ici un personnage sans grandes envergures qui n’a pas non plus de véritables buts dans la vie. Sa seule passion est l’amour qu’il porte pour Marie Arnoux, épouse d’un riche marchand d’art. On a donc un être tout à fait normal qui subit une éducation sentimentale à travers ses expériences amoureuses. Zola met en scène dans son ouvrage, Au bonheur des dames, une jeune campagnarde venant travailler en ville dans un grand magasin. Cette une jeune femme cherchant du travail pour gagner sa vie devient une simple caissière dans le magasin « Bonheur des dames ». Denise Baudu peut donc tout aussi bien rentrer dans cet archétype du héros courant et banal.
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